Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Mercredi 23 mars 2011 à 17:51

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The Ghost Writer de Roman Polanski

                Le Thriller Politique a marqué les années 70 du cinéma. Qu'il soit américain, anglais ou français, le thriller politique, lancé par des hommes tel que Robert Redford, a secoué les salles du monde entier. A commencé par des films tel que Les Trois Jours du Condor, les Hommes du présidents. Leur thématique sont souvent la même, un individu, seul, se retrouve face à des ennemies bien supérieurs en nombre, et en hiérarchie. Il décide alors de se lancer dans une guerre presque perdue d'avance...Idolatré de certain ( Christophe LeMaire ) le thriller politique de nos jours a beaucoup plus du mal à se dévorer sur pellicule. C'était le cas avec le Fair Game, dernier Sean Penn, totalement rincé de la critique, filmé par le réalisateur de Jumper ( oui vous savez cet abruti qui se téléporte un peu partout ), Fair Game reste donc une preuve que le thriller politique, en vogue dans le temps, c'est assombri de nos jours. Jusqu'au retour de Polanski...Explications en détails...

                  Longtemps attribué à Nicolas Cage -qui s'est plutôt empressé de jouer dans des saloperies nuisibles à la santé de tous cinéphiles- dans le rôle du nègre littéraire, Polanski allait signé son dernier film en date. The Ghost Writer, tiré d'un bouquin politique du maintenant célèbre Robert Harris depuis son Fatherland. Une histoire folle, alliant la victoire des nazis sur les alliés dans les années 60 et les conséquences que cela à engendrer. Un passé alternatif totalement visionnaire pour tout dire, un peu dans la veine du chef d'oeuvre de Georges Orwell 1984. Sur ce livre "The Ghost", traduit par "L'homme de l'ombre" pour des raisons de politiquement correct ( pensez un peu : Le nouveau roman de Robert Harris : Le nègre ), The Ghost se situe quelque part entre les terrains minés de Kafka ( le procès ), le meilleur de Hitchcock ( La mort aux trousses ) ou encore par le thriller politique des années 70 évoqué précédemment dans la veine des Hommes du Président ou de Marathon Man, tous deux avec Dustin Offman.
 
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                  Ours d'argent au mythique festival de Berlin, Réalisé dans -soit disant- l'Amérique méconnue de Boston et ses petites îles qui n'ont pas de malades ou de tueurs psychopathes pour une fois, le ton de Roman Polanski se ressend à présent à sa manière de filmer les médias comme des parasites infaillibles. Car rappelons le, d'une part Polanski n'a pas filmé aux Etats Unis où il est toujours considéré comme un Fugitif depuis son histoire d'abusion sexuelles sur une mineur. Pour cela se tourner plutôt vers l'excellent reportage : Polanski, Wanted And Desired. Sinon se tourner vers The Ghost Writer parlant d'un nègre littéraire écrivant les mémoires de l'ex premier ministre dans sa villa de Luxe sauf que l'ancien nègre littéraire de ce même Ex premier ministre s'est vu se noyé dans les eaux glacées de Boston. Sur ce thème Polanski filme à coups sûrs ce qui reste son meilleur film depuis Chinatown avec Jack Nicholson, c'est à dire, il y a déjà bien 35 ans. (Oh Putain!)

                 D'une part, la réalisation de Polanski est au poil, cette façon de filmer dans absolument dérangé de tous filmer dans sa perfection. C'est à dire que chacun des plans de Polanski est une oeuvre à lui tout seul, la symétrie est toujours parfaite, ses alignements rectilignes des décors, ne filmant jamais avec une caméra à l'épaule. Le maître est là, et même pour ceux qui ont du mal comme moi depuis Chinatown où Polanski était passé par de sacrés films bizarres et lambdas ( La neuvième Porte ), cette réalisation assomante est déjà l'un des clous du spectacle. A cela vient s'ajouter sa mise en scène, ce fatalisme propre à Polanski montre toujours sa puissance surtout en ce qui concerne ses dix dernières minutes. Il a adopté au fil du temps, un certain plaisir coupable à laisser le spectateur sur sa faim. Bien que Grandiose, chacune de ses chutes auraient mérité un film à elle toutes seules. Ce fatalisme, depuis Rosemary Baby, plait dans l'oeil de n'importe quel cinéphile.
 
 
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                Et puis pour un film si attendu depuis le Pianiste et son oscar qui trône toujours à Hollywood -Polanski ne pouvant pas être à la cérémonie à la cité des anges- il a su surtout s'entourer d'acteurs et d'actrices épatants. Là où Pierce Brosnan flirtait avec le ridicule dans le dernier James Bond, son interprétation reste à l'image de Bale dans The Fighter, certainement le rôle de sa vie. Tout comme Kim Cattral, à des années lumières de sa bouseuse série de Sex & The City. Et puis Ewan McGregor, l'écossais, l'enfant terrible d'écosse, jouant toujours avec cette modestie sans fin, et ce charisme hallucinant, est irrésistible dans ce rôle totalement paranoïaque de Nègre Littéraire, Héros Kafkaien dans toute sa puissance. Aidé par la saisissante lumière de Albrecht Konrad, et surtout de la fantastique musique de notre Alexandre Desplats national, qui ici contrairement au Discours du Roi était touché par la grâce pour cette performance rarissime avec une musique teinté de film à suspense des années 70 dans l'esprit de Philip Glass.

               The Ghost Writer est donc certainement l'aboutissement de toute une vie pour Polanski qui signe ici son meilleur film. Planant sur les contrés Hitchcockienne, suivant les traces du héros du procès, jusqu'à faire renaître le meilleur du cinéma Amerloque des années 70, Polanski en met plein la vue, à chaque instant, ficelé par un montage adéquate, se concluant sur deux plans absolument bouleversants pour n'importe quel oeil cinéphile, propre à Polanski. The Ghost Writer, terminé et monté en prison par Polanski depuis son arrestation en suisse, aura donc été tout comme the Fighter, un long combat de post-production, et c'est certainement ici que l'on voit les grands films, se sont ceux qui ont de grandes histoires, et souvent, pas des plus faciles. Un film de grande qualité, un quasi-chef d'oeuvre de la part de Polanski qui certainement, n'atteindra plus jamais ce taux de complaisance avec le spectateur.


Lundi 21 mars 2011 à 20:11

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World Invasion : Battle LA de Jonathan Liesbesman

            On n'arrête plus ces derniers temps avec les petits hommes vert. Pas moins de onze films de science fiction prévus cette année autour de ces petits hommes vert dégarni du front. Parmis ceux là, on pourra retenir le très attendu Super 8, le nouveau film de la coqueluche d'hollywood et des séries américaines depuis sa superbe réalisation de Mission Impossible 3 ( le plan vertigineux à Shangai, souvenez vous ). Produit par Steven Spielberg qui voit en lui son nouveau protégé. On aura aussi le droit à certains films peut être moins voyant mais qui risque de nous flanquer quelques claques. Le préquel de The Thing de 1984, alors réalisé par le génial John Carpenter qui ici laisse carte blanche pour méditer sur l'origine de ce monument du film d'horreur, ou encore, le petit Appolo 18 qui on l'espère, sera un timide mix entre Appolo 13 de Ron Howard, et le Projet Blair Witch. Sans oublié surtout, l'idée de voir un District 10 sortir avant la fin de l'année depuis l'immense claque de Neil Blomkamp, qui reste certainement le meilleur film de science fiction depuis Signes en 2001.

             Alors ici, parmis ces quelques petits et grands noms, World Invasion pointe du nez. Par son nom quelque part ridicule, rappelant alors le meilleur des années 50 façon Ed Wood genre le nanar atomique Plan 9 from Outer Space. En ce Dimanche du printemps du cinéma où je souhaitais voir le dernier Coen True Grit, le manque de place m'oblige à me tourner vers un autre film. Alors pour 3 petites pièces de un euro, autant me faire plaisir, quitte à voir une daube. World Invasion, touché par un manque de communication affligeant, et une affiche absolument atroce rappelant très clairement District 9 reste le seul film du moment où la prise de tête serait la plus primaire, autant pour son scénarios vu 15004 fois dans l'histoire du cinéma, que pour son nom qui emmène droit vers la daube d'une société de production moyenne, tout comme l'oublié Skyline des frères Grauses, passé totalement inaperçu et qui fut un échec cinglant.
 
 
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            Il est vrai que Christopher Bertolini, le scénariste de ce film, ne s'est pas réellement cassé les pieds. S'inspirant de l'attaque de météorites et des petites lumières dans le ciel Californien apparu en 1942 et de la plupart des scénarios de science fiction grand spectacle genre La Guerre des Mondes ( dont la ressemblance dans le scénario est juste frappante ) où d'un film nanar tel que Independance day, pour mettre en jambes de ce film de science fiction totalement lambda. On commence par une présentation classique des personnages dont on oublie le nom aussitôt, pour se focaliser sur le point de vue des Marines avec lesquels on embarque pendant deux heures. Deux putains d'heures épileptiques. Un peu comme si la première scène du Soldat Ryan de Spielberg avait été étiré, malaxé, et pimenté d'extraterrestres pour monter ce film. 

            Oui car Jonathan Liesbesman, encore un jeune réalisateur décide tout comme Neil Bomklamp et son divin District 9 de mettre en jambes ce film sous l'oeil nauséabond de la caméra d'épaule. Ses plans sont donc toujours dur à suivre, ne dépassant réellement jamais les 0,81 secondes. Un peu comme Greengrass avec la plupart des ses films où son horrible réalisation fini par nous tuer. Liesbesman a donc eu une certaine bonne idée au milieu d'un tas de mauvais éléments. Filmé depuis le point de vue des Marines. Non pas pour la morale simpliste et pro-américaine qu'il s'en dégage ( Pour Dieu, pour notre pays, pour vos familles... ) dont les grandes lignes se voient à peu près toutes les 7 minutes, mais par le fait qu'ici, les victimes civiles ne sont pas pris en compte. La seule chose pour ce groupe reste de survivre. Donc Liesbesman ne filme pas un sauvetage héroïque de ses soldats, juste un survivor façon série B avec des moyens, mais pas exactement la manière.
 
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           Car même si certains de ses plans sont vraiment jouissifs ( la montée des escaliers en contre plongée à l'épaule...Grrrr j'aime ), Liesbesman confie son film à des acteurs de secondes zones, ayant cartonné au Box Office. Aaron Heckart pour The Dark Knight, Michelle Rodriguez pour Fast & Furious ou Avatar ( une sombre merde, et un film de luxe pour Dimanche soir ). Là, World Invasion ne suit plus du tout la route qu'il aurait du prendre. Ses personnages manquent cruellement de charismes, et comme l'action coule à flot, impossible d'avoir un aperçu psychologique de chaque personnage, à part les rôles stéréotypés qu'ils occupent ( le black costaud, le frère revanchard de la mort de son frère, le sergent mis à l'épreuve ou surtout la Mexicaine qui a la gâchette facile ! ). Le scénario est donc d'une pauvreté sans précédent. Pompant misérablement dans les lois du genre pour offrir à ce film un véritable sentiment de déjà vu, et surtout, en mieux. 

             World Invasion ( par le biais aussi d'une musique lassante, pompant Zimmer et son Inception, et sonnant mélo-dramatique version Amerloque à chaque instant de Souvenirs ou autre ) reste donc un film globalement mauvais. Nul dans son introduction, archi nul dans sa finalité ( où l'on se demande quand ils vont arrêté de canarder putain ! ) et qui malgré une réalisation parfois originale de Liesbesman ne prouve absolument rien. Aussi du à des acteurs pauvres de sincérité ( c'est un film d'action mais quand même ) et où la fin se connait plus ou moins avant les 15 dernières minutes. Chaque plan, chaque scène semble avoir été déjà vu, et même si c'est la loi du genre. Par aussi des effets visuels parfois hyper décevant malgré qu'il soit classé comme Blockbuster, on semble assisté à un ramassis de déjà vu, où à une série B à gros budget mais sans aucuns plaisirs. Là où un film tel que Invasion Los Angeles nous excitait terriblement, l'action épileptique de World Invasion nous donne qu'une envie, que les petits hommes gagnent, pour une fois, et très rapidement!


Jeudi 17 mars 2011 à 17:06

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  Black Keys et L'Olympic / Tableau de Bord des planches 2010
 
 
          2010 Fut une année désastreuse pour le Football Français, et comme les 99,99% de la planète, on s'en fout. Et le monde se tiendra mieux. L'année dernière quelques concerts auront perturbé le cours normal de ma petite vie Nantaise. Avec tout d'abord la sortie de certains albums audacieux et totalement cultissime comme les feux de l'arcade ( Arcade Fire pour les non bilingues ) et leur Suburbs qui aura donc traumatisé a tout jamais nos sens aigus de la musique par un album incroyable, décomplexé, à des années lumières de la plupart des sorties du moment entre le dernier tube de Rihanna et son duo horrible avec l'excellent Eminem, ou encore, l'album totalement suicidaire de Christophe Maé ou des Plasticines où j'ai encore des bouts de ma bile au fond de ma bouche ( sa gratte ). Les concerts sont alors une petite chance de se rattraper.
 
 
JIM JONES REVUE
MAGNETIX
LUKE
PIXIES
ROCK A DOULON
TAGADA JONES
CHINESE MAN
DEEP PURPLE
DAN BARNUM
MICKY GREEN
PLASTICINES
BLACK KEYS


Un rapide aperçu des concerts disons "professionnels" auquel mes oreilles ont pu assisté. 
 
       
        Pourtant certains n'ont absolument rien de professionnels, mais nous y reviendront bien plus tard. A commencer par les Jim Jones Revue, le groupe du leader Jim Jones qui réinventent à leurs façons, le rock'n'roll moderne. Prenez une pincée de Little Richard, allié à l'électrisant dynamisme de Chuck Berry, et au meilleur du punk rock Anglais des années 70, et vous avez les Jim Jones Revue. Crade, dégueulasse, jouant comme dans les années 50 comme des brutes, les Jim Jones Revue restent au final un spectacle totalement surprenant. A commencer par leur formidable pianiste ( jouant debout faut pas déconner ) Elliot Mortimer ( sacré british ). Et oui car les Jim Jones Revue sont bien des British, et tout ce qu'il y a de plus vrai. Il faut dire que les acouphènes n'ont jamais été aussi douloureux, presque 120 décibels par moment, les Jim Jones avaient donc joué bien trop fort par la suite ce concert qui ne semblait jamais vouloir s'arrêter ( 3 Rappels ). Mais ils restent surtout l'un des concerts les plus mémorables côtés qualité/prix, seulement 13 petits euros la place pour un très bon concert, ponctué d'un sens inné pour le rock'n'roll. Ici, il n'y a plus de places pour les instruments surréalistes de Radiohead, on revient aux bases, au vrai rock'n'roll, and GOD! That Rocks. Et puis, un des rares groupes à boire une bière au stand tee shirt après le concert, histoire de discuter un peu de l'histoire du rock'n'roll. Et on compte sur Jim Jones pour se faire opérer des cordes vocales d'ici 3 ou 4 mois avec de la chance. 
 
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           Les Jim Jones avaient pour l'occasion choisi les Magnétix, petit couple de quadra originaire de la franche comté qui joue un rock impulsif, quelque part entre les fantastiques Kills, et le rock'n'roll d'Elvis Presley mordant dans une prise péritel. Les Magnetix restent certainement la meilleure première partie auquel j'ai pu assister. Tonitruant, rock'n'rollesque, totalement décomplexé, ce groupe mérite l'attention aussi par le fait qu'ils sont seulements deux, comme les Black Keys, ou les défunts Whites Stripes. Un son absolument énorme pour une prestation de folie. 
 
 
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           Par la suite s'est enchaîné de bon vieux papy, les Deep Purple, et malgré le fait que Ian Gillian n'a plus de voix, que Ian Gillian va se sniffer un rail de coke entre deux solos composés par Blackmore, les Deep Purple s'en tireront avec les honneurs grâce certainement à leur ancienneté divine. Le son du Zénith, on le connait, parfois mémorable, parfois à chier. Ici, on semble avoir trouvé le juste milieu, le son n'était pas grandiose, mais pour un groupe comme Deep Purple, les techniciens sons auront fait le minimum. ( Ponctué d'une horrible première partie entre les pires groupes chréitens de Heavy Rock des années 80 et la richesse suisse ). Deep Purple perd malheureusement en dynamisme, les écrous semblent se serrer et les articulations se bloquer. Loin d'un concert mémorable, Deep Purple reste quand même une légende du rock. En outre un splendide Highway Star à rendre fou les poils s'hérissant, on est loin des performances de Live In Japan, mais bon, se sont des papys, et ont leur souhaite une très bonne retraire amplement mérité.
 
 
 
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           Revenons à la petite salle hyper accrocheuse que reste l'olympic ( pour le peu de jours qu'il lui reste ) avec Luke, le talentueux groupe français hyper critiqué par la plupart de la presse française ( et pour des raisons dénué de sens ). Luke reste sans aucun doute le groupe de rock français le plus performant à la fois sur scène, et sur disc compact depuis l'arrivé de ce formidable guitariste. Luke nous réservant une bonne interprétation de la plupart de son disque, parfois mémorable ( La version live de "Dans L'ombre" reste fantastique ) ou encore, une version de la sentinelle en reggae vraiment prenante. Oui car Luke est avant tout un groupe de scène, certains auront beau critiqué le lyrisme du chanteur Thomas Boulard, mélange de Bertrand Cantat et Johnny Rotten pour son côté trop poète/rebelle perdu, Luke défonce sur scène. Et surtout ce groupe à trouver son public, la preuve, le sold out annoncé depuis un mois reste certainement le meilleur argument pour montrer que Luke au fil des années et des critiques, a su se renouveler sur deux derniers albums, l'un rock vraiment sensas, et le deuxième, plus doux, moins agressifs pour une fois, apprécié de la critique. Nous réservant Dan Barnum et ses pédales ( le matériel hein, soyons d'accord ) sur scène, pour une première partie difficile et presque oublié malheureusement pour ce jeune guitariste qui donnait l'impression faire l'une de ses premières grandes scènes.
 
 
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            L'Olympic fut aussi le fruit d'un petit évènement local, le Printemps de L'Icam 2010 qui proposait alors un groupe Amateur, les Rhum For Pauline, puis les fanas des années 80 allié au pire son kitsch, Minitel Rose, et une DJ Missil, sorte d'ersatz du son électro. Rhum For Pauline entre sur scène avec un son presque pastichant les tablatures de l'ouverture du chef d'oeuvre Les 7 Samourais de Kurosawa. Et leur concert lui n'a pas suivi les pas de Kurosawa. Bien que l'empreinte funk du groupe s'y ressente au travers de la voix du chanteur au marcel Blanc, Rhum For Pauline enchaine les sons, sans grande nuances. Les sons s'enchaînent, et se ressembles. Malgré tout, les règles de la première partie sont tenues, et Rhum For Pauline livre un show plutôt dynamique sans l'ombre d'une fausse note. On regrettera juste un son parfois limite, et surtout, un manque certain de confort avec le public. Minitel Rose eux, sont l'inverses, leur album méga foireux et presque grotesque, bizarrement à révéler une plutôt bonne surprise sur scène, bien que le manque d'instruments se ressentent pour n'importe quel accro au solos de Hendrix, Minitel Rose livre un bon set, parfois surprenant connaissant l'album hyper décevant de ce combo. Aidé pour le coup d'une batterie bienvenue pour le beat. Et DJ Missill malheureusement aura tué la soirée, par un son hyper violent, presque coupable, mais la rêve party n'aura pas fait long feu. DJ Missill tuant presque tout sur son passage, son nom n'est vraiment pas du au hasard.

 
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           Revenons au Zénith, et ces formidables Pixies. Groupe Culte des années 90, les Pixies sont la matérialisation de l'expression Gainsbardesque "Je t'aime moi non plus". Oui, Kim Deal, et Franky Black, sa se bastonne, sa s'aime, sa se réconcilie pour le fric, mais sa s'engueule quand même. Bref, bien qu'il soit là avant tout pour l'argent ( pas de langue de bois chez les pixies ), on prend surtout un malin plaisir à revoir ce groupe sur scène après une seconde séparation. 4 Albums Cultes, 4 casi-chef d'oeuvre, et surtout ici, deux heures de Pixies qui pour une fois semblaient réellement prendre du plaisir sur scène. Sa se marre, sa bouge au zénith, et aussi, un Frank Black en bonne forme. Qui continue malgré tout de prendre du ventre. Une première partie Anglaise plutôt difficile dans cette vague de groupe post-Libertines parfois très fatiguant ( Crocodiles ) parfois excellent ( Bloc Party ). Mais tout le monde était là pour les lutins. Enchainant aussi bien des morceaux entrés dans la culture mélomanes mondiales comme Debaser, Bone Machine ou le Fincher-esque Where Is My Mind, que des sons plus discret des autres albums et totalement surprenant ( la pop de Morriconne sur l'incroyable Cecilia Ann ) ou exceptionnel ( comme le Is She Weird sur le très surf Bossanova ). Les Pixies restent aussi grâce à un très bon son, l'un de meilleurs souvenirs du Zénith depuis le show Muse en Décembre 2007. Une vague de bonheur de 7000 fans qui ont attendu longtemps ces deux heures mémorables pour l'un des plus grand groupes de l'histoire du rock. Le genre de concert à rétablir la paix entre Israel ou Palestine. Ou Léonidas et Xercès. 
 
 
 
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             Enfin pour finir sur les scènes Nantaise, Chinese Man nous offrait un formidable concert gratuit dans l'entre du château des ducs de Bretagnes qui fut fermé pour éviter le siège de son bon millier de fans venus grâce au promotteur Facebook pour l'occasion. Un concert mémorable pour un groupe vraiment talentueux. Là où les merdes de Guetta, Bloody Beetroots ou Crookers nous assiègent depuis des lustres, Chinese Man propose un son totalement novateur. Toujours entre le genre cinématographique, ses beats très proches du lancement du rap, et des influences culturelles et musicales des 4 coins du monde. Un son d'autant plus transcendant par le matériel apporté par la ville pour ce concert. Un son presque parfait pour ce lieu improbable. Certainement le deuxième meilleur souvenir de l'année. Quelque part entre Troubles Makers et l'icône Wax Taylor, Chinese Man mérite sa place dans le cercle très réservé de ces mixers adulés comme Grand Master Flash en autre.
 
 
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            Et puis Tagada Jones, un groupe quasiment inconnu dans mon répertoire ( peut être que c'est le Tagada qui me revenait à l'esprit, cette petite boule rouge pleine de graisse, dieu que c'est bon ). C'est ce groupe qui reste certainement le meilleur souvenir de concert de l'année, malgré une relation moyenne dans les coulisses du Rock à Doulon 2010, les Tagada Jones ont livré un concert totalement électrique. Presque surréaliste dans cette petite arène de Doulon où deux coudes ont faillu m'ouvrir l'arcade à plus d'une reprise. Après 7 litres de sueurs en moins, et une lèvre entre-ouverte, le groupe hyper engagé Breton s'est donné juste à fond. Pour un groupe de 20 d'âge, il n'y a rien de plus bandant que de voir ces 4 quadras se donner comme jamais pour 400 personnes. Beaucoup y verront un groupe plutôt débile par leurs paroles, il n'empêche que Tagada Jones flitrent  avec certains groupe Gaulois de la même époque, les Béruriers Noirs, les Thugs, toute cette branche maintenant morte qui fleurissaient de Fanzines, de petits labels tel que Black & Noir d'Eric Sourice, et qui est bien morte au jour d'aujourd'hui. Où l'on pensait vraiment que les 4 Majors n'avaient pas emprise sur tout ( quitte à jouer devant une personne tel les Thugs en 93 à Denver ). Peu sont parvenus à y survivre, et il faut croire que ce soir là, Tagada Jones avait encore du jus pour tous le monde. Un Show violent dans le bon sens du terme, et une claque totalement inespéré.
 
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           Enfin, cet été, la blague de l'année. Le concert Roxy Jam proposé par cette marque de Surf à Biarritz organisait l'évènement musical le plus ridicule de ces 15 dernières années. Micky Green, l'ex mannequin ( ou dieu sait quoi ) livrait un show tout bonnement mort. Aucune ambiaince, aucun public, presque une corvée pour la belle Micky qui nous as réservé un show totalement foireux. Des blagues pas drôles, et une musique presque suicidaire. Le public semblait lui aussi vouloir en finir que d'écoute la fin de son set. Conclu par une reprise abominable de The Cure ( Close To Me ). Mais c'est surtout la seconde partie qui a failli conclure le suicide collectif en France le plus important de ces 40 dernières années. Les Plastiscines, pseudos rockeuses en herbe, critiqué par Rock And Folk comme le groupe de rock à suivre depuis la mort des BB Brunes ( ex détenant de ce ridicule titre ). Les Plastiscines ont servis certainement le zénith de la crise musicale du moment ce soir là à Biarritz. Une prestation ridicule, un répertoire abominable, des paroles débiles, presque sadomaso ( "I'm a biatch, B I A T C H" ) Sans déconner, même les Pussycats Dolls ont écrit des textes lus fins, aussi pauvre soient-ils. Et c'est surtout le Non Rappel ( du jamais vu ) qui était le clou du spectacle. Les Plasticines sortent de scène huées, sifflées. Terrible, pourtant vrai. Rock And Folk peut aller se rhabiller sur ce coup là. Certainement le pire souvenir musical de ma vie, une aubaine que mon état de santé s'en soit tirer sans graves problèmes. ( Seule une étrange et inédite bile de mélomane ). Le Rock français aura certainement touché le fond ce soir là. Et comment s'en tirer ? Peut être en arrêtant de renier Luke, Eiffel, Tagada Jones, Les Thugs...
 
 
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          Puis, viennent en Mars les Black Keys, pour diverses raisons, les concerts se font rares à Nantes, et c'est surtout aussi que hier soir, l'on disait adieu pour la plupart à l'olympic. Berceau de groupes locaux tel que Elmer Food Beat, première visite de muse à Nantes, c'était à l'Olympic. Là aussi où certains ont reçu des leçons de formidables musiques du genre Eagles Of Death Metal/Queens of The Stone âge. On attendait donc beaucoup ( tel que Brieuc ) de ce -probable- dernier concert à l'Olympic. Pour le coup, il fallait un groupe de taille, pioche gagnante, les Black Keys étaient présent. Le groupe, qui s'est souvent dissipé par la presse derrière les Whites Stripes pour leur similitude ( Deux membres, un batteur, et un guitariste prophétique et chanteur ). Les Black Keys ne sont pas les Whites Stripes, les Black Keys restent les clés du blues. Le genre de groupe qui se renouvelle constamment ( dernier en date leur excellent album "Brothers", sombre disque Funk/Blues crade/Garage ) et qui à la fois ouvre de nouvelles horizons tout en gardant un son totalement commun à tout mélomane de Blues ou du Rock. Par une première partie encore plus minimaliste par le nombre ( un jeune local chantant, grattant et tapant de ses deux pieds sur un Duo Grosse Caisse/Charleston ) qui au final ouvre bien ce moment mémorable. Attention tout de même à sa renouveler pour lui, ses 30 minutes semblaient être un seul morceau à lui tout seul.

 
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           Les Black Keys arrivent sur scène sur une intro Hip Hop Old School ( ils ont fait des duos avec Nas je crois bien ), Patrick Carney, célèbre matraqueur de Cymbale, et le fantastique Dan Auerbach. L'entrée est d'une puissance destructrice ( 105 décibels ), un son de guitariste absolument sidérant, et surtout, un dynamisme scénique épileptique. Les Black Keys enchaînent sans négociations plusieurs titres à deux avant de se faire rejoindre par deux musiciens pour l'orgue et la basse sur leur dernière album. Sinister Kid, Black Mud, The Only One, rien n'est laissé au hasard et toujours ce plaisir émanant d'eux d'être sur scène.
 
 
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         Dan Auerbach puise dans ses influences diverses une voix à la voix funk et blues. L'hyper activité de Dan Auerbach plait, et la batterie de Patrick Carney, quoique trop facile semble naturelle à ce groupe qui prend un plaisir sur scène épatant. Là aussi où l'on reconnait les grands groupes, qui prennent, que se soit devant 600 Nantais, 60 000 New Yorkais, un plaisir immense à se produire. Après un rappel à 104 décibel par le public en furie, Les Black Keys partent alors en héros sur le célèbre "Your Touch" pour une immense claque auditive, et certainement un concert mémorable pour tous les gens présent dans la salle, sold out depuis déjà deux mois. 

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Bonne année à tous pour le coup.

            
 
 

Dimanche 13 mars 2011 à 20:10

 
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The Fighter de David O'Russell

        1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. KO. On peut résumer The Fighter comme cela. Ou on peut tout aussi bien résumé un match de Boxe ( le sport noble ) par ces quelques chiffres. Avant O'Russell, beaucoup s'étaient essayé à ce sport. Car c'est avant tout un terrain de combat, de bataille, d'espoir, d'extase, tout ce qui donne au cinéma une ampleur démesurée et vraiment jouissive. Rocky, avec le prochain président Américain Stallone, qui reste l'un des meilleurs souvenirs du sport au cinéma, Million Dollar Baby d'Eastwood, encensé par la critique ( il faut croire que je suis le seul à ne pas approuvé ) qui mêlait encore une fois la thématique si profonde à Eastwood sur la rédemption, et la réconciation ( au hasard, les 3/4 de ses films ). Ou encore le mythique Raging Bull de Martin Scorcese avec DeNiro métamorphosé en Jack de La Motta, et qui reste pour le coup, le début de son ascension dans la prise de poids hors d'oeuvre.

        Longtemps rejeté des metteurs en scène, premièrement par Darren Aronofsky qui allait signé son premier film où il ne toucherait au scénario ( qui reste finalement le principal producteur ), mais finalement s'en allé vers les contrés bluffantes de Black Swan pour le meilleur, puis par Martin Scorsese, scénario alors proposé par Walhberg, mais qui empiétait déjà sur son Shutter Island. C'est finalement un vieil ami de Mark Walhberg qui se mit sur la sellette. Une pré-production difficile, un tournage hyper rapide ( 37 jours ), et une post pruduction rarement aussi longue. David O'Russell est donc le metteur en scène de ce film, qui réalisa il y a quelques temps déjà le génial Les Rois Du Désert ( malgré son nom horrible ), qui reste l'un des films majeurs américains des années 90. Depuis ce temps, il a beaucoup gueulé, Georges Clooney risque "de lui péter le nez" s'il le revoit, et aussi pour ses vidéos vues 15 millions de fois sur Youtube où il s'enguelait constamment avec l'acteur principal de I Love Huckabees. La chute de O'Russell restait alors vertigineuse, en dépit de ses premiers bons films, ses nouvelles oeuvres restaient alors sans intérêts, et totalement écorchées par les critiques du monde entier, touchant le fond avec I Love Huckabees.

 
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        6 Ans après son dernier film, David O'Russell s'essaie donc avec The Fighter, sa dernière chance. Basé sur l'histoire vraie de Mickey Ward -Micky pour les intimes- et de sa relation fusionnelle qu'il entretenait avec son frère, ancienne vedette locale de Boxe, devenu un sombre cadavre vivant avec un penchant ultime pour le Crack. Premièrement, là où l'on s'attendait à un film pro-américain, à la morale férue et vorace, David O'Russell a l'intelligence de n'en laissé aucune trace. La musique n'a pas de violons larmoyants, les acteurs semble jouer leur propre rôle, et le film tient plus du documentaire que du film. C'est ici que l'on se rend compte que le cinéma peut atteindre des sommets, sans jamais joué la carte du mélo, dans un drame Américain. Clairement. O'Russell a bien compris la chose, et extériorise la paperasse par une direction d'acteurs et d'actrices totalement exceptionnelles et par une réalisation vraiment splendide. Allant même jusqu'à reconstituer l'équipe de réalisation des combats de Micky Ward pour garder ce côté totalement réel, ce côté très documentaire ( poussant même dans la photographie dans les matchs avec une image très télévision des années 90 ). Là où la morale horrible de Rocky 4 avec Dolph Lundgreen en boxeur soviétique frôlait la rigolade ( ne la frôlait pas du tout en fait, était en plein dedans ), il réussi à s'emparer de nos cinq sens pendant deux heures, et qui reste à l'image de son film; un réel combat.

         Car comme dans beaucoup de film de Boxe, le contexte familial est hyper présent. Sensible, humain, The Fighter puise sa réelle valeur dans les scènes de conflits familiaux, hyper présent. Car le personnage joué par Walhberg est un homme qui ne vit en fait que pour sa famille, son frère est un boxeur déchu, sa mère, une véritable dominatrice mais comme tout le monde, humaine dans les moments de répits. The Fighter est clairement autant un film sur le sport noble, que sur la famille, un peu comme le premier Rocky. Les rues puent le poisson pourri, les 7 soeurs de Walhberg et Bale frisent la misère sociale, et c'est toute une ville, toute une population qui est présentée au travers de ce film. C'est ainsi que O'Russell montre tout d'abord que son film ne tiens pas du mélo-drame typiquement Américain. Sa réalisation reste bluffante, comme cet incroyable travelling au début, annonçant un film comme un obstacle original à franchir sur chaque pallier Américain. Un obstacle dans la vie de chacun des protagonistes. Et pour le coup, Russell eu une choix exemplaire, proche d'une perfection diabolique et cinéphile.


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Walhberg est connu surtout pour ses films d'actions ( Shooter, Max Payne ), un peu moins pour ses bons films ( The Lovely Bones ), beaucoup moins pour ses excellents films ( La Nuit Nous Appartient ou le débile The Others Guys ) et quasiment pas pour ses rôles dans des chef d'oeuvres du genre ( The Yards ou Les Infiltrés ). Il campe parfaitement Micky Ward, pour ce qui reste certainement le rôle de sa vie. Non pas que sa composition est énorme, seulement que ses 5 années à s'entraîner font qu'il ne joue pas le boxeur, c'est un boxeur tout au long du film. Et on en redemande. Côté seconds rôles, deux oscars qui s'il n'avaient pas été distribué auraient tenu du scandale mondial. Melissa Léo remarquable en mère dominatrice, et c'est surtout l'incroyable Christian Bale, qui depuis des années ne cesse, et ne cesse de surprendre le monde ( American History X, The Machinist avec 35 kilos en moins, le meilleur acteur de Public Enemies ), et ici est enfin récompensé pour son travail monstre en Dicky Eklund, vingts kilos en moins en junkie mal famé, des dents pourries, et sens inné pour cette copie conforme du véritable Dicky Eklund. Chacun de ses mots nous surprend, chacune de ses paroles nous éveilles, et chacun de gestes nous laissent KO. Certainement l'une des compositions les plus hallucinés de ses 20 dernières années, et surtout, une ampleur affolante de Christian Bale tout au long du film.

       Russell accroche donc avec ce film une renaissance, qui se classe largement comme l'un -ou le- des meilleurs films de sports jamais vu au cinéma. Grâce en autre à une bande sonore presque inexistante, montrant bien que ce film tient plus du souvenir filmé, que du vrai film. The Fighter est donc le combat de Mark Walhberg et de David O'Russell, cartonnant au box office Américain, salué par la critique dans le monde entier, et qui semble tout droit s'installer dans la mémoire inébranlable des cinéphiles ayant côtoyer les rares moments sportifs au cinéma tel que Raging Bull ou les débuts de Rocky. Car nous ne regardons pas réellement un film sur la boxe, nous regardons un match de Boxe, tout au long de ses deux heures, aussi bien q'un grand drame humain sur la famille et cette misère sociale des côtés délaissé des Etats Unis. Un bluffant moment de cinéma, et The Fighter reste à coups sûrs, l'un des films majeurs de l'année 2011 au côté de Black Swan pour ce début d'année. 


Vendredi 11 mars 2011 à 19:32

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Signes de Night Shyamalan
 
 
               MAIS QU'EST-IL ARRIVE A NIGHT SHYAMALAN ?! Les dieux lui seraient donc tombé sur la tête ?! Je me pose cette question suite à la sortie de son nanar, et qui fit scandale auprès des critiques du monde entier, The Last Airbender ( Le Dernier maitre de l'air soyons d'accord ). Un film dénué de sens pour ce qui restait du metteur en scène en matière d'angoisse et de suspens le plus encensé de ces dernières années. Night Shyamalan fut connu dans le monde entier pour deux de ses thrillers fantastiques, qui restent pour le coup, certainement les oeuvres les plus juteuses de trouvailles depuis la mort de Hitchcock, et la fin du règne de Romero. Je parle bien sur du Sixième Sens, avec Hashley Joe Oment ( le petit Forrest Gump ) et la superstar Américaine dirigé à contre rôle dans les deux films, Bruce Willis. Le Sixième Sens était la fraicheur que l'on attendait depuis des lustres au cinéma fantastique qui ne savait plus où placer les caméras depuis Dracula de Murnau, et Incassable nous faisait découvrir un film de super héros à des années lumières des adaptations sans but des Marvel ( genre l'ignoble Dardeville ). 

          Night Shyamalan, a la suite de ces deux excellents films s'attaquait alors à un projet de longue date, écrit quelques années auparavant de ses deux oeuvre Américaine pour lesquelles l'Américano-Indien a été reconnu. Signes reste par ailleurs le seul film où Shyamalan eu la main ferme du début à la fin, réalisant le montage lui même tout seul, et où le script ne fut jamais retouché. Signes est comment dire...Un mix casi rêvé entre Les Oiseaux de Alfred Hitchcock, et La Nuit Des Morts Vivants de Romero ( pour son côté claustro et parano ). Il raconte l'histoire de Graham Hess et de sa famille, ancien pasteur ayant perdu la foi à la suite de la mort de sa femme, qui découvre un beau matin dans ses champs de Mais des Crops Circles, l'un des canulars du siècle, sauf qu'ici, tout semble croire qu'il ne s'agit pas de deux bouseux fermiers amerloques venus emmerder l'ancien pasteur à casser ses pieds de Mais. Ainsi commence l'oeuvre la plus aboutie, et la plus sincère que Shyamalan nous ai proposé.

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         Réalisé de pleins fouet suite à sa nouvelle victoire sur les critiques du monde entier d'Incassable pour un budget de 72 Millions de Dollars ( disons 25 millions pour Mel Gibson malheureusement ), et récoltant six fois plus à travers le monde. Signes est sans aucun doute le film qu'il faut retenir de ce cinéaste né qu'est Night Shyamalan. Il est évident que Shyamalan possède un don inné pour retranscrire les mots sur les images. Signes en reste le meilleur exemple. Pourquoi ? Car il s'agit malheureusement d'un Blockbuster si l'on en suit son budget, et ici, nous pouvons parler d'un chef d'oeuvre à gros budget. Là où l'action devrait couler à flot, Shyamalan avec un talent inné, nous propose de voir cette invasion par le biais d'une famille Lambda des états unis. Là où le pro américanisme devrait l'emporter, Shyamalan n'en fait qu'une bouchée, pour nous proposer un vrai film de science fiction dans la veine justement des Romeros par un Réalisme total et une modestie bienvenue.

        Pour celà, Shyamalan d'une élégante trouvaille, permet à ce film de suivre une ligne directrice qui n'est autre que la montée en puissance, mais des moyens plus qu'implicite. Ici, nous n'avons pas les tripodes qui sortent du sol. C'est pourquoi la casi-entièreté de ce film se déroule dans la maison des Hess. Et les seuls rapports avec l'extérieur restent les médias. Shyamalan utilise ce procédé pour dévoiler un grand film d'émotions, et là où le Titanic en jouait des tonnes, Shyamalan joue sur la juste note, permettant à ce film d'avoir un caractère dramatique envoûtant et totalement réaliste. Par dessus tout, c'est aussi la musique apporté par James Newton Howard au dernier moment, qui réalise ici certainement sa plus grande oeuvre. Ses partitions sont d'une splendeur inégalé, les violons n'ont jamais été aussi alarmant, et le montage d'une virtuosité prenante. Il faut dire que Signes devait être au départ un film sans musique. Dans la veine de ses premiers longs métrages. Ici, la musique joue à elle toute seule un rôle certain, celle de la peur qui réside en chacun de nous face au travail angoissant de Shyamalan. 
 
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          En plus de sa, Shyamalan a su s'entourer de Madmax, Mel Gibson. L'acteur devenu au fil du temps une icône du film d'action grand public ( L'arme Fatale, La Rançon, Braveheart ) joue ici un rôle a des années lumières de ce qu'on lui a proposé depuis George Miller en 79 pour son chef d'oeuvre Mad Max. Mel Gibson forme avec le formidable Joaquin Phoenix un duo simplement bouleversant. La virtuosité avec laquelle les deux acteurs sont dirigés reste sans aucun doute une prouesse technique de Shyamalan. Chacun à sa façon permet au film d'être mémorable. L'humour très discret, presque pathétique ne fait qu'accentuer ces deux compositions formidables. Shyamalan passe donc de Willis à Gibson pour ce qui reste certainement sa meilleur direction d'acteur. Car encore une fois, leurs talents permet au film de rester dans un univers sobre, et très proche du film Indépendant. Là aussi, le fait de jouer le casi-huit clos montre à quel point ce film reste sur terre pour le coup, et non, à des années lumières des principales approches de ce sujet réalisés ces 50 dernières années.

          Shyamalan réalise donc ici son plus grand film. Une oeuvre dramatique prenante, réaliste et totalement réussie. A croire que les petits hommes verts ne sont au final qu'une excuse au grand film dramatique de Shyamalan. D'une virtuosité flagrante, son suspens et son sens inné de la mise en scène lui permettent de réaliser ici une oeuvre mémorable, dans les moindres plans, dans le montage sonore parfait, et des partitions à la fois angoissantes et crispantes de James Newton Howard. Signes depuis le temps a pas mal été délaissé, certains y voient une morale américaine très profonde, d'autre, une série B complexée et presque rabat-joie. Pourtant Signes reste l'exemple vivant que les films de science fiction peuvent encore voir le jour, sans effets spéciaux spectaculaires, et que ce genre peut continuer à flanquer une trouille sans précédent à tout les étages. Et ce, sans faire couler le sang à flots. Un film qui "frappe fort" dans l'estomac. Indéniablement.
 

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