Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Dimanche 27 février 2011 à 20:06

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 Black Swan de Darren Aronofksy

           Darren Aronofsky, depuis des années, nous as habitué à des films pour le moins originaux. Loin de protocole infligé à la plupart des cinéastes hollywoodiens dont il échappe des griffes depuis maintenant son premier film. Ses films sont
à la fois des hommages au plus grand, filmé par une caméra très indépendante ( au sens propre et figuré ), et choisissant à chaque fois des acteurs totalement immergé du sujet, satisfaisant ses désirs. Ainsi, en 1997, Aronofsky séduisait le monde indépendant en réalisant un film à des années lumières des autres sorties indépendante de la même époque. Son nom ? Pi. Un film à rendre fou, à la fois Pythagore et l'ensemble des profs de Maths depuis Platon. Tourné en noir et blanc pur, très proche de l'esthétisme des premiers films de David Lynch ( pensons à Elephant Man et surtout, son Erased Head ). Ainsi filmé pour un budget de 60 000 Dollars, aidé par 600 proches pour la somme de 100 Dollars, et surtout, par des connaissances à lui. Le plus connu sera Clint Mansell.

            En 2000, Aronofsky se voit confié le mondialement célèbre Requiem For A Dream, aussi bien pour ses coups de violons fiévreux, du à la composition éclèptique de Clint Mansell que la virtuosité proposée par Aronofsky. Supporté par des acteurs de plus gros calibres ( Wayans dans le rôle d'un toxico, cette fois ci, non comique, en opposition à son rôle de Scary Movie, Jared Leto, Jennifer Connely et surtout Ellen Burstyn ). Le montage rôdé d'un sens aigu de la virtuosité, d'une réalisation totalement hallucinante, et d'une prestation d'acteur globalement, parfaite à ton point de vue. Aronofsky propose alors l'un des films les plus intéressant de ces 20 dernières années sur le thème de la drogue et la descente aux enfers, entre Bad Lieutenant et le Trainspotting.

 
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            Hollywood a alors un oeil sur lui, et The Fountain est en préparation. Acclamé comme un chef d'oeuvre de romantisme piégé au sein d'une science fiction proche des délires de Offman avec ses expériences sous sécrétions de LSD. Aronofsky était alors aidé par Hugh Jackman qui trouve certainement son meilleur rôle vu les daubes encaissées depuis des années. ( Il a été laché par Brad Pitt pour désaccords professionnels ). L'échec de ce film est total finalement, du à une médiatisation certainement trop discrète. Et surtout, Aronofksy ne souhaitant pas l'étiquetage que l'on lui propose depuis Requiem For A Dream.

           Relevant la tête alors il y a deux ans avec son formidable The Wrestler, casi-biographie métaphorique de Mickey Rourke, permettant d'une part, sa remontée fulgurante, et d'une autre, Aronofsky se voyant attribué le lion d'or du festival de Venise. Parlant du calvaire hebdomadaire d'un ancien catcheur, livré à lui même, au fond du trou, voulant remonter la côte hardue de la célébrité et de la reconnaissance, devant sa fille, et son public. Filmé entièrement à l'épaule, Aronofksy s'attaquait alors à un film simple, loin de l'écléptisme séduisant de Requiem For A Dream, et de l'expérimentation de Pi. Proche alors du reportage journalistique, The Wrestler restait une merveille de réalisme et d'émotions. Jouant d'une juste note, séduisant une nouvelle fois dans un registre totalement différent, s'éloignant alors de ses trois premiers films. Alors qu'il travaille sur The Fighter ( dont il ne sera que le producteur au final, laissant à O'Russel la réalisation du prochain Christian Bale et Mark Walhberg ), Aronofsky se voit finalement heurté par le Lac des Cygnes de Tchaikovski, le projet de ce film est alors Black
Swan.
 
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          Black Swan en trois mots, propose un point de vue intérieur d'une rivalité entre deux danseuses pour le premier rôle de la nouvelle adaptation du lac des Cygnes de Van der Tchaikovski pour un ballet de très haute classe. Rendant alors hommage aussi bien aux films de Polanski, que la musique classique en elle même. Aronofksy choisit alors de filmer son oeuvre d'une certaine manière à capter l'attention du spectateur dès les trois ou quatres premières images de la premières bobines. Son montage lucide, permettant de n'avoir absolument aucune chute durant l'heure 45 du film.  Plaçant sa caméra au centre de l'esprit du premier rôle joué par la sublime Nathalie Portman pour une immersion totale dans la folie que représente la rivalité. Loin de toutes séries du même genre ou des films qui ont étudiés ce genre de thème ( Tetro ou Shinobi par exemple ) car Aronofksy ne se permet pas simplement d'arracher les ongles de Portman, Aronofksy étudie de long en large et en travers pour glorifier l'oeuvre de Tchaikovski. Car Black Swan est une métaphore visuelle de l'immense histoire du Lac des Cygnes. 

          Le film est ainsi travailler sur la couleur du noir et du blanc, une photographie hors pair, éclaircissant les scènes sombres, séduisant la noirceur de ce film. Le choc artistique est alors au rendez vous, On souffre, aussi bien qu'on transpire au rythme et à la montée en puissance de l'histoire chaotique qui nous attend. Car Aronofksy exploite le thème de la folie comme il se le doit, nous prenant alors un piège. La puissance avec laquelle il filme les décors oppressants du film dans laquelle Nathalie Portman donne le rôle de sa vie. Car son rôle est celui d'une vie, à l'instar de l'histoire. Bluffante en adulte perdue entre ces 4 murs roses, jouant le rôle d'une rare intensité, décomplexé de tous codes. Un choix artistique parfait d'Aronofsky, filmant sa beauté et son effort de la meilleure manière possible. Tout comme les seconds rôles, eux aussi, tout aussi juste, Cassel en directeur de ballet viryle, ou la petite peste Winona Rider.

 
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           C'est ainsi qu'il nous mène vers une dernière demi heure exceptionnelle, d'intensité, et surtout d'un ensemble artistique parfait. Filmant la danse classique de plan séquence autour des danseurs, et d'effets visuels absolument magnifique. Le tout magnifié par les Violons hallucinants de Clint Mansell, alliant la musique des Dust Brothers, au partitions de Tchaikovski. La dernière scène reprenant le célèbre thème du dernier acte reste l'un de ces rares moments de cinéma où l'on se demande, si les frissons procurés seront les seuls d'une telle rareté. Clint Mansell montre bien, qu'il d'une part, le compositeur attitré d'Aronofsky, et surtout, l'un des plus grands compositeurs de ces dernières années depuis l'incroyable/insoutenable musique de Requiem For A Dream. 

         Les avis des critiques françaises sont alors dans l'ensemble toute positive, criants toute au plus grand rôle de l'année, à l'oscar tant mérité, et surtout à une oeuvre d'une puissance artistique et émotionnel rare. Même si certain, ne voulant pas adérer la mise en scène virtuose d' Aronofksy, criant eux, au vol, et au slogan "Beaucoup de plumes pour rien" . Black Swan reste pour ma part, Le mix casi parfait et rêvé entre Billy Elliot, Polanski, et l'opéra. Black Swan est donc une merveille d'Aronofsky qui continu de s'étiqueter contre son gré, du plus grand réalisateur indépendant de la planète. La plus grande interprétation visuelle du lac des cygnes, et certainement, un prochain classique. Une oeuvre sans concession proposé par Aronofksy. Comme quoi, les plumes servent aujourd'hui toujours à écrire, mais seulement les plus belles lignes du cinéma moderne.


Samedi 26 février 2011 à 18:30

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500 Days Of Summer de Marc Webb

            Horriblement traduit, 500 Days Of Summer est donc le 500 Jours ensemble réalisé par Marc Webb l'année passée. Le prochain mentor du Reboot de Spider Man ( projet inutile de la Warner, qui file tout droit vers le suicide commercial ). Marc Webb n'est pas le fils hériter de monsieur Intranet. Non plus le neveu de Bill Gates malgré son nom. Il est surtout reconnu comme étant le réalisateur attitré de clips vidéos d'artistes tous aussi oubliés que les Pussycats Dolls, Daniel Powter ou encore Good Charlotte. Reconnu comme un réalisateur avant tout de clips, il s'attaque alors à son premier film. Et pour plaire au public américain, rien de tel qu'une histoire d'amour. Sauf que Marc Webb cache bien son jeu. Derrière le réalisateur de clips à la mode et totalement intégré à cette "wave" de musique qui plait à un public disons le, facile. 

           C'est donc cette première réalisation qui le montre au grand public comme un vrai cinéaste à part entière après une tonne de clips vidéos dépourvu d'existence ( Même si le dernier Green Day valait le coup par ses traits de crayons totalement inspiré par le film ). Avant lui, d'autres réalisateurs de films s'étaient attaqué à cette première oeuvre si difficile. Gavras ( le fils ) avec le surprenant Notre Jour Viendra, Zack Snyder avec son excellent 300 et son post-classique Watchmen, et surtout, l'immense David Fincher à qui l'on doit aussi bien le meilleur thriller des années 90 ( SE7EN ), aussi bien que l'une des plus belles histoires d'amour de l'histoire du cinéma ( Button ), ou encore, ce terrible film sur notre époque qu'est The Social Network. Marc Webb a donc en main une love story à priori facile. Entre toutes les daubes américaines hebdomadaires, du genre "L'homme de ma vie" ou encore, "La Proposition" la comédie débilo-niaiseuse de Kevin Reynolds.

 
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         Ici là, ici donc, Marc Webb s'entoure d'une équipe tout d'abord issue du cinéma indépendant Américain et ainsi éloigné un peu le milieu ultra codifié de ce genre. Son équipe s'étire dans la veine des très bons films comme l'excellent "Eternal Sunshine Of The Spotless Mind" de notre michou Michel Gongry national ( lui aussi, réalisateurs de clips au départ pour Noir Désir, Ou IAM, rien que sa ). Le film plait tout d'abord par son entrée, totalement non tolérante, et carrément politiquement incorrect pour n'importe quel spectateur amerloque. Ainsi, en suivant le générique on peut lire : "Ceci est une histoire est fictive, tout rapport avec une personne ayant existé est totalement fortuite...Surtout avec toi, Jenny Backman...Salope." Donc cette comédie romantique ouvre donc vers un certain côté original, loin ( pour le départ ) de pas mal des comédies romantiques lassantes auquel nous Franchouillards avons eu droit ces dernières années. Et même si les personnages se tuent au travail dans des bureaux totalement clichés ( soit une entreprise d'assurance, soit dans les impressions, ou l'architecture, pas trop de Fonctionnaires en fait, ils n'aiment pas sa ) .

         Ici là par là, nous sommes donc transporté sans cesse entre les souvenirs de ce personnage qu'est Tom, par le biais d'un montage hyper habile, nous numérotants à chaque intermède de combiens de jours nous reculons dans cette histoire, et de combien de jour nous avançons, puis reculons. Ainsi de suite. Donc il n'y a pas réellement de suspense, car le fin est connue plus ou moins depuis le début si l'on s'en tiens au nom du film. D'autre part, Marc Webb truffe son film de clins d'oeils totalement jouissifs pour n'importe quel cinéphile averti. Ainsi on peut déguster comme il se le doit les métaphores visuelles que se produit Joseph Gordon Lewitt dans sa tête un peu perdue entre chagrin d'amour, et espoir. Par exemple, la fameuse partie d'échiquier dans le Septième sceau de Bergman ( Palme d'or en 57 ) entre la mort et le templier est remplacé par Lewitt et sa frangine. Ou bien encore, par une caméra noir et blanc, filmant en 37mm des années 30 les vieux souvenirs des protagonistes, parlant face caméra, témoignant de l'instant.

          Marc Webb prend donc un malin plaisir à donner une gustative originalité dans sa comédie pas si romantique ( l'humour potache, Lewitt chantant complètement ivre Here Comes Your Man des Pixies, ou encore, un émotion plutôt bien maîtrisé à certains moments contrairement à toute attente ). Webb nous cache pas qu'il s'agit d'un film, et pas d'une audace à la vie, cependant certaines scènes reflètent nos pensées parfois. Ces séquences explique donc l'ironie de ce générique, car tout le monde plus ou moins a déjà vécu ce qu'il s'y passe dans la tête d'un ou l'autre protagoniste. Webb souhaite montrer par là, que ce genre d'histoire est devenu omniprésente au cinéma, pourtant là, l'émotion est dosée, permettant une histoire sensible et très mignonne car chacune des paroles nous replace au centre de la bobine. Cependant, le film perd en crédibilité dans les seconds rôles un peu simples, le copain geek débile, ou le patron sympa mais qui ne peut rien faire pour vous. Et Webb dans la réalisation parfois hésitant, et une photographie peut être trop classique, montre les points faibles de ce film. Et quelques codes rattrapés inutilement. Malgré un excellent montage ajusté et original. 

 
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          Mais là où Webb fait le choix juste. C'est dans sa direction d'acteurs ( principaux ). Joseph Gordon Lewitt est tout simplement impeccable, regorge de talent, et y est totalement crédible. Assumant son rôle à la perfection, rappelant alors le personnage triste de Pitt dans Button par son mal être. Gordon Lewitt tiens donc le meilleur point de ce film sur ses épaules, tout aussi excellent que dans Inception, Lewitt mérite vraiment d'être reconnu à sa juste valeur dans les prochaines années, c'est pourquoi peut être que Nolan  l'aurait choisi pour interprêter le prochain Super Vilain de Batman, que la moitié du système solaire attend comme le messi après son Graal qu'était Inception. Et puis viens...Zooey Deschanel, la femme de Wahlberg dans le thriller parano et écologique de Night Shyamalan. Deschanel est l'alchimie parfaite entre le charme de Kirsten Dunst, et la beauté de Jennifer Connely. Surplombant le film d'un parfum totalement envoutant, et d'une beauté vraiment malheureuse pour nous, sombres mortels face à cette Athéna des temps modernes. On lui pardonne même parfois son jeu répétitif. 

       Webb s'en tire donc très bien, réalisant une comédie plus Dromantique qu'autre chose. Aussi grâce à une BO parfois excellente ( les Pixies qui restent mes semis dieux ) ou décevante, genre She's Got You High de Mumm Ray. ( Man Ray doit se retourner dans sa tombe ). 500 Days Of Summer reste donc simple à regarder. Mais au delà de sa, même si son film est moins réussi que la plupart des premiers films des illustres prédécesseurs que j'ai cité, Webb filme une sincérité. Lui à du en être le premier témoin, d'où peut être ce film, qui reflète parfois aussi bien nos attentes, ou nos souvenirs de celle ou celui avec qui on a pu partager un brin de vie. Son montage et l'excellent Gordon Lewitt restant les points fort de ce film, qui malgré une fin bien trop amerloque, peut nous emmener à passer une bonne après midi. Ou 500 autres jours. Ou rien du tout. She loves you, yeah yeah yeah disait les Beatles.


 

Jeudi 17 février 2011 à 19:38

 
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Complices de Frédéric Mermoud
 
             Frédéric Mermoud est un réalisateur de court métrage, encensé comme jamais à chacun de ses petits chef d'oeuvre, la ligne directrice du 7ème art devait donc lui montrer la direction du long. Réalisateur suisse ( qui habite là bas certainement en attendant d'obtenir une richesse digne de Spielberg et de pouvoir placer tout sa ) qui s'attaque donc à son premier long métrage avec Complices. L'histoire d'humeur plutôt morose relatant de la découverte d'un corps atrocement macéré, et pas le biais de flashback, la relation d'un jeune couple de la vingtaine. Le futur défunt se prostituant dans le dos de sa bien aimée, et l'autre, folle amoureuse, aveugle de toute réalité. 

             Mermoud s'appui alors sur deux histoires parallèles, celle de 2 flics ( pour le coup humain, saluons les Experts Miami ) interprété par la vieillissante Devos et surtout l'excellent Melki, et bien sur celle des deux jeunos. Filmant la misère humaine et sociale des deux premiers, et l'amour envoûtant des deux autres. Complices commence alors par une photographie sombre, des policiers encore une fois atrophiés du coeur, ne vouant aucun plaisir à la vie, se résumant à leur partie de Ping Pong après le taf, et leur resto japonais en duo qui ne mène à rien. Un peu dans la lignée de toute cette nouvelle vague de polar franchouillard à la "Pour Elle" ou "A bout Portant". Mais voilà, c'était sans compter sur le réalisateur suisse qui signe sa première oeuvre à longue portée
.
 
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             Filmé quelque part comme un Julie Lescault de grande classe ( et ce même si sa réalisation n'a rien de virtuose, simplement car Julie ne tiens l'horrible et invertébré téléfilm ). Mermoud s'appui alors sur des faits réels, aidé en autre par une production de bonne qualité. Ici, les flics n'ont pas la gueule des Experts et leur mèche rousse, Melki joue à la perfection et reste un acteur de talent, aidé par deux révélations hallucinantes : A commencer par Ciryl Descourts, impressionnant de simplicité, et d'humanité. Nina Meurisse peine un peu plus; bien que sa prestation soit totalement illuminé par la direction de Mermoud. Filmant très bien la difficile complicité de ces deux jeunos. Devos elle peine ( à l'instar de son rôle ), se noyant dans un rôle sans profondeur, et très mal exploité, totalement éclipsé par les trois autres acteurs principaux. Et bien que la réalisation de Mermoud n'apporte pas grand chose, c'est surtout sa direction d'acteur, et sa mise en scène naturelle qui apporte à ce film, un élan de polar hyper réaliste, et pour le coup, très violent. 

             Car rappelons le, Mermoud ne filme pas un cas banal de Femme en prison, ou d'Otages à une course sur Miami façon le navet 12 Rounds avec John Cena. Non. La prostitutions des mineurs. Une réalité qu'accouche tout simplement Mermoud, d'une caméra très crue, qui vont jusqu'à une scène, mettre le spectateur dans un état de malaise total et irréversible. Un peu lorsque Gaspard Noé rencontre le monde du polar et de la misère sociale à la Benoit Dumont et sa vie de Jésus. Le jeune cinéaste, caméra en main, filme donc cette soumission comme Brisseau filmant les scènes d'amours, d'une façon plus que crue. Mais qui amène à une unique et simple conclusion, le monde est peuplé de Salauds, et les plus belles paroles n'y pourront rien. Mais nous retiendrons surtout la façon dont Mermoud filme aussi la difficile mais belle histoire d'amour entre les deux jeunos, pour coupés le film, de séquences totalement contraire, noires et obscures, par le biais de Devos et Melki.

 
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              Malheureusement, le jeu des acteurs secondaires peines dans de petites séquences longues à regarder. Et certaines scènes, d'une violence plutôt inédite au cinéma français ( à part Noé en fait ). Filmant la prostitution d'une telle façon, que l'envie de zapper la scène nous éprend alors. Mais plutôt que d'amener à un polar classique, surpassant les faits réels ( genre, les Experts, Julie Lescaut, voir mon génial Maigret malheureusement ! ), Mermoud lui, les soulignes pour attraper l'attention du public, et ce, même si son film n'a rien de Politique. Dompté par une bande sonore adéquate par moment, moins par d'autres, mais soutenu par une dernière scène finale émouvante où la voie d'Alea Diane et son Foreign Tongue amène à une fin plus enthousiaste que tout. Et aussi, que le métier ne joue pas dans la case faible des émotions. 

              Mermoud réalise non pas un simple polar torturé et invertébré, montrant du doigt, mais ne projetant pas. Mermoud signe un véritable bon film, qualifié de "Dur", "Etrange", ou bien encore, "Totalement Sordide" par nos mal aimés de Télérama. Mais il faut dire que le cinéma français est encore à des années lumières de réaliser une dizaine de film pareil en une année. Lent mais beau ( parfois sa le fait ), Brillamment interprété, et qui se prête à un sujet difficile à avalé. Mermoud signant alors, l'un des meilleurs films français de ce début d'année 2010, qui touchera certainement le césar du meilleur espoir masculin, et féminin. Car son film leur doigt énormément. Soyons Complices. 





              

Dimanche 13 février 2011 à 19:20

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The King's Speech de Tom Hooper

        12 Nominations aux Oscars, Un Golden Globe dans la poche pour Colin Firth et son interprétation du roi bègue, et pas moins de nominations aux festivals des quatres coins de notre planète Terre. Les Films historiques ont toujours une approche plus ou moins hostiles des grands blessés de la vie qui ont été alors parfois, considéré comme des êtres humains à part entière. Comme Staline dans le français "Une Exécution Ordinaire". Et comme le moindre type Lambda que l'on peut croiser dans la rue, ces personnes sont capables de violentes colères, d'autodérision, et de cynisme. Ainsi, l'histoire retiendra surtout l'engagement de la Grande Bretagne dans la seconde guerre mondiale à nos côtés, et plus tard, les Américains après le drame de Pearl Harbor ( et qui finira sur un très très, très mauvais film. ).

        "Sa majesté" Georges "Bertie pour les intimes" VI fut donc le prince Bègue. Le Roi bègue. Celui dont on se souviendra du discours qu'il prononça fin Septembre 1939 suite à l'invasion de l'Allemagne Nazie en Pologne au lendemain du 30 Septembre 1939. Tom Hooper prend les commandes de cette histoire masqué par ce discours. L'histoire sombre d'un roi qui ne voulait pas l'être. Qui ne pouvait pas l'être au fond de soit. Car retenons le, le bégaiement reste un lourd handicap comme tous. Un handicap, qui comme le reste, peut nuire aux jours de quiconque. L'histoire, la vraie, se retrouve au final, en synopsis d'un petit film Anglais. Et non dans les livres d'histoires Lambda. L'histoire fracassante d'un thérapeute arrivé d'un autre monde ( peut être l'Australie ) et d'un Roi à fleur de peau. 

 
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         Tom Hooper était alors jusque là attentif aux programmes télévisés Anglais, dans la même veine que David Yates, qui lui choisira plutôt la voie des mauvais Harry Potter. Issu de la BBC, Tom Hooper filme donc en secret, ce petit film Anglais, prévu à être projeté en Grande Bretagne avant tout, et peut être, avec un peu de chance, de nos contrés Gauloises chaleureuses, et pour le coup, dans le monde Entier. Très clairement, Tom Hooper capte le poids écrasant de la royauté et du pouvoir comme personne. Ses contres plongées restent des prouesses techniques, face à l'immensité du décor, allant de St Paul à Westminster, aux couloirs labyrinthique sans fin de Buckingham Palace. Rasant les murs de sa caméra, pour mettre en scène, une véritable pièce de théâtre populaire. Epaulé pour le coup, d'une photographie absolument bluffante, captant les couleurs si propres à l'Angleterre et ses décors.

         Sur cette relation, Tom Hooper n'avait plus qu'à choisir le roi bègue idéal. Colin Firth, qui approche alors de la cinquantaine et des bonbons à gogo, restait l'acteur à ne pas louper après sa bonne interprétation dans le Single Man de Tom Ford. Firth, émouvant, sensible, sincère, apporte à ce rôle, cette soudaine question, "Serait-il le rôle de sa vie ?" Impérial, à fleur de peau, prêt à mettre une baffe au vieux Roi à n'importe quel instant, Firth reste incroyable. Poussant son accent british dans les moindres décombres, surplombant le tout d'un léger parfum accrocheur à cette interprétation mémorable. En face de lui, Geoffrey Rush en thérapeute un peu secoué, totalement charismatique, permettant une complaisance entre le spectateur et le duo d'une rare intensité. Poussant Firth dans ses retranchements pour le bonheur de nos yeux. En fait, il faudrait presque lapider pendant un certain temps les doubleurs de ces films d'une rare intensité.

 
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         Mais là où le film exulte, reste la mise en scène de Hooper, délivrant un film Populaire, dans la veine quelques part des Bourvils des années 50, ou bien encore, du mémorable Billy Elliot. Qui n'écrase pas la situation d'une mélancolie larmoyante et franchement insupportable, et qui surtout, ne déroute pas le film vers une comédie British. Le ton est aussi grave, que parfois, léger dans les rares instants de liberté de Firth. Hooper signe alors, une véritable pièce de théâtre matérialisé au grand air de Londres. Jusqu'à cette dernière scène forte, et puissante, dans laquelle, Colin Firth signe le même discours qu'en 1939. Un rôle de composition hors norme. Malheureusement, Notre franchouillard Desplat qui compose les thèmes semble après Tree Of Life de Mallick, totalement absent. Laissant la place aux maitres vaudous qu'il salut tel que Beethoven ( un comble pour la vieille reine mère ). Ne sachant pas trouver les notes entre le thème de Silversti pour Forrest Gump, et les mélodies de Tiersen. 

         Voilà comment, Hooper a réussi à capter l'attention du public, par peut être, sa désinvolture envers la royauté. In facto, nous sommes tous bel et bien des humains, simples et avec des sacrés Toc. Et même si cette morale semble bien plus simpliste, elle n'est au final, que le résultat des expériences humaines. Le discours d'un roi n'obtiendra pas sa distinction "Chef D'oeuvre" Car peut être que le film reste trop populaire pour cela, Le Discours D'un Roi reste cependant, une oeuvre très juste, émouvante, et cuite à point. Hooper réalisant d'une part un excellent film, et secondo, un fantastique départ cinématographique pour cette année 2011. A vous Jean Marc.

Jeudi 10 février 2011 à 17:22

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REVOLVER de Guy Ritchie 
 
             C'est en période de repos forcé que l'idée de revoir Revolver de Guy Ritchie m'est soudainement revenue. Guy Ritchie est certainement l'enfant terrible du cinéma britannique. Celui qui en autre piqué la vedette à des cinéastes adulés par les cinéphiles de la planète entière pour des films lassants tel que Woody Allen, ou à des cinéastes dramaturges et pleins d'humanismes tel que Ken Loach. Guy Ritchie est donc le voyou du cinéma anglais qui s'était alors composé d'un coéquipier solide pour ses premiers films, Jason Statham. Réalisant dans un premier temps des perles de cinéma britannique tel que "Arnaques Crimes et Botaniques " ou " Snatch " qui restaient des bijoux de mise en scène, de compositions d'acteurs, et d'humour noir à faire pleurer de rire Billy The Kid.

            2005 était l'année de Revolver, qui comme son nom l'indique, allait d'une façon non justifiée, presque désopiler la rate de la plupart des critiques de l'époque. "Prétentieux" pour les sous doués des Inrocks, "Confus" pour Ouest France, et surtout "Assomant" pour nos bien Détestés de Télérama. Ainsi commençait l'oeuvre la plus démoniaque de Guy Ritchie, par des critiques confuses, et totalement absente. Là où un nouveau "Usual Suspect" se mêlait aux côtés délicieusement tordu de Fight Club. De plus, inutile d'ajouter, que Revolver est un film aussi mutilé que la plupart des films de Statham tel que les géniaux Hyper Tension ou son Banker Job. Une réussite totalement mutilé, et qui pourtant continue de faire parler d'elle aujourd'hui sur de nombreux forum concernant l'interprétation de ce film, au scénario totalement flingué pour le coup..

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            Revolver suit la trace de Mr. Green, qui à force de traînailler avec des voyous fiévreux et d'accumuler les faux plans sans lendemain, se voit contraint à 7 années de pénitencier en isolement. A sa sortie, Jake Green devient imbattable à n'importe quel jeu. Grâce à une mystérieuse formule lui permettant d'avoir le pas sur n'importe quel adversaire. N'importe qu'elle victime. Il peut alors préparer sa délicieuse vengeance contre Macha, son ennemi de toujours, qui lui a enlevé sa belle soeur, et disons le, lui a pourri la vie. C'est ainsi que commence ce thriller dérange qu'est Revolver. Comme n'importe quel Thriller Lamba made in USA ( Sauf qu'ici, Besson producteur, et la casi totalité du casting est britannique ).D'apparence simple, Revolver conçoit en fait toute une thèse sur l'arnaque parfaite, le vol parfait, le crime parfait par le personnage énigmatique interprêté par Statham, qui à travers sa voix off, nous laisse totalement bouche bée des citations, et des réflexions étudiées tout au long du film.
 
            En fait, qu'est ce que l'arnaque parfaite ? Revolver s'embarque alors dans un jeu mental totalement hallucinant. Arpentant les parois de l'esprit,leSur le thème de la schizophrénie, du contrôle de soi même, et surtout, sur les pistes inébranlables du subconscient en chacun de nous. Il est simple de résumer Revolver comme un thriller Kafkaien. Un héros, ( ou plutôt anti héros ) contre tous, à qui il ne reste pas bien longtemps à vivre. Guy Ritchie, qui à alors écrit ce film pendant trois ans, se permet de nous embrouiller l'esprit tout au long du film. Par des rebondissements successifs, et un Jason Statham au charisme inné, qui compose l'un de ses plus grand rôles. Et où il montre son aisance à jouer des rôles dramatiques ( la scène de l'ascenseur restera longtemps gravé dans les mémoires ). A celà ajoutons aussi, par le biais d'un montage excessif, dans lequel, Guy Ritchie prend un malin plaisir à nous perdre à n'importe qu'elle réplique du film, pour mieux assemblé les étapes passées. 

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          C'est simple, Revolver est en fait, un film qui diffère totalement selon l'imagination du spectateur. Un peu lorsque Richard Kelly S'attaquait à son Donnie Darko, Guy Ritchie fait de même. Il révèle alors son génie de mise en scène, en aucun cas tape à l'oeil, et par un sens du montage inné, permettant l'exploitation de ce genre de film rarissime qui pourront aussi bien nous amener à une conclusion simple, ou à une interprétation qu'il faudrait étaler sur 4 ou 5 Testaments. Voilà comment Ritchie, après deux ou trois films simples d'approches, nous fait partager l'un des thrillers les plus épatants de ces dernières années. Tordu, Foutu, Délicieusement Mis en scène, et surtout sa réflexion mûre sur l'inconscient personnel et collectif de chacun, alors vertigineuse par sa chute. Un exercice magnifié. A noté, une bande sonore exemplaire encore une fois.

         Ritchie dévoile alors encore une fois son talent pour la réalisation, par des travellings magnifiques, ou des contrechamps bienvenus. Un film psychologique très loin de ce qu'il a fait et fera, certainement son seul et unique essai dans ce thème. Une approche totalement différente de l'arnaque que connait si bien Ritchie dans la plupart de ces films. Voilà ce qu'est Revolver, un film personnel de Ritchie, qui s'essayait alors avec Brio ( si seulement on le veux ) au cinéma tortueux de l'esprit. Une fin irréprochable, pour une approche de ce genre vraiment saisissante. Pour le moment Ritchie ne se concentre que sur le prochain Sherlock Holmes, tourné en partie à Strasbourg. Mais on espère par la suite, que ce duo fracassant du cinéma anglais, fera encore, et encore des siennes.

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