World Invasion : Battle LA de Jonathan Liesbesman
On n'arrête plus ces derniers temps avec les petits hommes vert. Pas moins de onze films de science fiction prévus cette année autour de ces petits hommes vert dégarni du front. Parmis ceux là, on pourra retenir le très attendu Super 8, le nouveau film de la coqueluche d'hollywood et des séries américaines depuis sa superbe réalisation de Mission Impossible 3 ( le plan vertigineux à Shangai, souvenez vous ). Produit par Steven Spielberg qui voit en lui son nouveau protégé. On aura aussi le droit à certains films peut être moins voyant mais qui risque de nous flanquer quelques claques. Le préquel de The Thing de 1984, alors réalisé par le génial John Carpenter qui ici laisse carte blanche pour méditer sur l'origine de ce monument du film d'horreur, ou encore, le petit Appolo 18 qui on l'espère, sera un timide mix entre Appolo 13 de Ron Howard, et le Projet Blair Witch. Sans oublié surtout, l'idée de voir un District 10 sortir avant la fin de l'année depuis l'immense claque de Neil Blomkamp, qui reste certainement le meilleur film de science fiction depuis Signes en 2001.
Alors ici, parmis ces quelques petits et grands noms, World Invasion pointe du nez. Par son nom quelque part ridicule, rappelant alors le meilleur des années 50 façon Ed Wood genre le nanar atomique Plan 9 from Outer Space. En ce Dimanche du printemps du cinéma où je souhaitais voir le dernier Coen True Grit, le manque de place m'oblige à me tourner vers un autre film. Alors pour 3 petites pièces de un euro, autant me faire plaisir, quitte à voir une daube. World Invasion, touché par un manque de communication affligeant, et une affiche absolument atroce rappelant très clairement District 9 reste le seul film du moment où la prise de tête serait la plus primaire, autant pour son scénarios vu 15004 fois dans l'histoire du cinéma, que pour son nom qui emmène droit vers la daube d'une société de production moyenne, tout comme l'oublié Skyline des frères Grauses, passé totalement inaperçu et qui fut un échec cinglant.
Il est vrai que Christopher Bertolini, le scénariste de ce film, ne s'est pas réellement cassé les pieds. S'inspirant de l'attaque de météorites et des petites lumières dans le ciel Californien apparu en 1942 et de la plupart des scénarios de science fiction grand spectacle genre La Guerre des Mondes ( dont la ressemblance dans le scénario est juste frappante ) où d'un film nanar tel que Independance day, pour mettre en jambes de ce film de science fiction totalement lambda. On commence par une présentation classique des personnages dont on oublie le nom aussitôt, pour se focaliser sur le point de vue des Marines avec lesquels on embarque pendant deux heures. Deux putains d'heures épileptiques. Un peu comme si la première scène du Soldat Ryan de Spielberg avait été étiré, malaxé, et pimenté d'extraterrestres pour monter ce film.
Oui car Jonathan Liesbesman, encore un jeune réalisateur décide tout comme Neil Bomklamp et son divin District 9 de mettre en jambes ce film sous l'oeil nauséabond de la caméra d'épaule. Ses plans sont donc toujours dur à suivre, ne dépassant réellement jamais les 0,81 secondes. Un peu comme Greengrass avec la plupart des ses films où son horrible réalisation fini par nous tuer. Liesbesman a donc eu une certaine bonne idée au milieu d'un tas de mauvais éléments. Filmé depuis le point de vue des Marines. Non pas pour la morale simpliste et pro-américaine qu'il s'en dégage ( Pour Dieu, pour notre pays, pour vos familles... ) dont les grandes lignes se voient à peu près toutes les 7 minutes, mais par le fait qu'ici, les victimes civiles ne sont pas pris en compte. La seule chose pour ce groupe reste de survivre. Donc Liesbesman ne filme pas un sauvetage héroïque de ses soldats, juste un survivor façon série B avec des moyens, mais pas exactement la manière.
Car même si certains de ses plans sont vraiment jouissifs ( la montée des escaliers en contre plongée à l'épaule...Grrrr j'aime ), Liesbesman confie son film à des acteurs de secondes zones, ayant cartonné au Box Office. Aaron Heckart pour The Dark Knight, Michelle Rodriguez pour Fast & Furious ou Avatar ( une sombre merde, et un film de luxe pour Dimanche soir ). Là, World Invasion ne suit plus du tout la route qu'il aurait du prendre. Ses personnages manquent cruellement de charismes, et comme l'action coule à flot, impossible d'avoir un aperçu psychologique de chaque personnage, à part les rôles stéréotypés qu'ils occupent ( le black costaud, le frère revanchard de la mort de son frère, le sergent mis à l'épreuve ou surtout la Mexicaine qui a la gâchette facile ! ). Le scénario est donc d'une pauvreté sans précédent. Pompant misérablement dans les lois du genre pour offrir à ce film un véritable sentiment de déjà vu, et surtout, en mieux.
World Invasion ( par le biais aussi d'une musique lassante, pompant Zimmer et son Inception, et sonnant mélo-dramatique version Amerloque à chaque instant de Souvenirs ou autre ) reste donc un film globalement mauvais. Nul dans son introduction, archi nul dans sa finalité ( où l'on se demande quand ils vont arrêté de canarder putain ! ) et qui malgré une réalisation parfois originale de Liesbesman ne prouve absolument rien. Aussi du à des acteurs pauvres de sincérité ( c'est un film d'action mais quand même ) et où la fin se connait plus ou moins avant les 15 dernières minutes. Chaque plan, chaque scène semble avoir été déjà vu, et même si c'est la loi du genre. Par aussi des effets visuels parfois hyper décevant malgré qu'il soit classé comme Blockbuster, on semble assisté à un ramassis de déjà vu, où à une série B à gros budget mais sans aucuns plaisirs. Là où un film tel que Invasion Los Angeles nous excitait terriblement, l'action épileptique de World Invasion nous donne qu'une envie, que les petits hommes gagnent, pour une fois, et très rapidement!