Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Dimanche 21 novembre 2010 à 17:29


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 They Live de John Carpenter

          Quitte à parler de cinéma, autant parler de celui de John Carpenter en ce Dimanche. John Carpenter est l'un des grands noms du cinéma des années 80. Ces films ont tous déjà quelque chose de plutôt inédit. Grand fan de musique, John Carpenter signe l'entièreté de la bande sonore de ces films ( mis à part son huit clos fantastique The Thing où il préféra laissé les manettes à Ennio Morriconne, bien que John ne fut pas très loin derrière ). Ainsi, il créé une sensation de totale maîtrise dans tout ses films, la musique étant directement tiré de son esprit. Après, on a eu droit à des chef d'oeuvres, mais aussi à des bons nanars. John Carpenter signa en autre le débilo-kitsch-gore Ghost Of Mars, dernier film en date du Carpenter. Avec en autre Statham en dragueur de service pendant tout le film ( alors qu'il ne va pas tarder à se faire étriper ). S'essaya brièvement au film fantastique-Humour-Kung Fu dans la veine du début du second Indiana Jones avec son Jack Burton ( interprété par le diabolique Has Been Kurt Russel ), à la science fiction à travers son plus grand film, The Thing, énorme huit clos oppressant et totalement hallucinatoire, ou encore, au blockbuster des seventies, avec New York 1997. 

           Après une dérouillé hallucinante au box office avec l'échec cuisant de son Jack Burton, John Carpenter n'a plus sa place de grands réalisateurs du cinéma. A l'instar de plusieurs réalisateurs de la même veine ( L'hollandais fou Verhoven ou McTiernan ). Ainsi, cela lui permet de développer des films petits budgets pour le restant de sa carrière, mais toujours aussi proche des convictions de ce réalisateur un poil Inédit. They Live sera le premier des deux, rebaptisé par nos saint père de la traduction cinéphile française Invasion Los Angeles ( Ouah ). Ce Nom apportera alors la touche finale de la grande série B qu'il est. Racontant l'histoire d'un type qui n'en a pas ( John Nada, Nada ou rien si vous préférez ), qui arrive alors dans la ville de Los Angeles pour se reconstruire étant donné qu'il est dans la rue. Mais après une rencontre amicale avec Keith David ( le général furax dans le pro-américain Armageddon ), John Nada va alors se rendre compte que la planète est envahie par d'étrange extraterrestres qu'il n'est possible de voir que par le biais de lunette merdique digne d'un Super U en Alaska! Une histoire totalement improbable, et si proche de la niaiserie, que l'on prend notre pied très rapidement. De plus, John Carpenter appel alors un catcheur de la WWE, ou un acteur, au choix en fait si l'on en crois les scénarios improbables vus à une certaine époque sur NT1 avec 2 grammes d'alcool. Il s'agit de Rody Pipper, grande chevelure blonde, regard de brute amicale, mais surtout, un jeu totalement dérisoire. Mais,au final, parfait dans son rôle de bourrin des années 80's.

 
 
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 Patrick Sébastien, le plus grand des cabarets.

          Ainsi John Carpenter se lâche, filmant la ville de Los Angeles comme un énorme bidonville, ajoutant des scènes totalement improbables et à prendre aux 46ème degrés ( Une baston proche de 10 Minutes entre les deux protagonistes, car l'un ne veut pas mettre les lunettes de la vérité ), des dialogues fantastiques et ironiques : "Ces Lunettes vous font planer, mais comme une drogue, la descente et plutôt hard." Ou bien encore, une musique blues totalement en désaccord avec le sujet du film, mais tel le mélange de la banane avec le rhum, le mélange est un pur délice. Filmant le tout par des plans plutôt propres, des travellings comme je les aimes, et un excellent sens de la mise en scène ( absolument aucunes longueurs ). Le seul point faible du film resterait peut être le fait qu'il n'est jamais été jugé à sa juste valeur : Le film est totalement nihiliste, mais permet derrière un sujet de science fiction de série B et des remarquables interprétations ( les acteurs jouant le jeu de la série B à fond sur les répliques maladroites/clichés et les attitudes bourrines ), une grande critique de la société de consommation. Un peu quelque part comme le 99Francs de Yann Kounen avec Jean Dujardin, adapté du bouquin du narco-philosophe Beigbeder. Ainsi, peu sont les gens à avoir vu ce film au 36ème degrés. Mais l'auront jugé comme les relous et gros chieurs de Télérama ( qui n'ont à vrai dire, aucun sens et tact du film second degré ). Par ailleurs, Rody Pipper ne s'appelle pas John Nada dans le film pour rien...

         They Live, ou Invasion Los Angeles restera donc dans la mémoire de certains cinéphiles ou fou furieux du cinéma de Série B des années 80. Qui au fil des années, deviendra une sorte de relique, un film rarement égalé dans sa conception, et parfois réédité et si mal imité ( le Ghost Of Mars du même auteur ) ou très bien comme le Nothing de Natali, totalement lui aussi, Nihiliste. They Live est donc une perle de ce cinéma qui manque tant aux salles obscures, même si des jeunes prodiges s'y attaque avec succès, comme le mois dernier, Kaboom de Greg Akari, qui lui par contre, fit un véritable buzz sur internet et auprès des jeunes. They Live reste sans aucun doute le meilleur film de Carpenter avec le culte The Thing, par le biais aussi d'un dernier atout, son budget équivalent à Smic en Chine, permettant l'une des meilleures série B de tous les temps, si l'on le juge bien entendu, à sa juste valeur.
 
Je vous laisse avec une stupéfiante vidéo, d'un montage ficelé entre les bobines du film, et la musique du Secret de Brockback Moutain. Où l'on pourrait vraiment croire, que ce film viril de science fiction n'est qu'en fait, une histoire d'amour entre deux hommes. Une belle tranche de rigolade si l'on a vu le film et que l'on se remémore le caractère du film.
 
 

Vendredi 19 novembre 2010 à 20:32

         
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Pixies - Trompe Le Monde
 
           Quitte à prendre tout la planète à contre pied, les Pixies sortaient en 1991 Trompe Le Monde. En fait, les Américains, bien que l'on ne soit pas parti puiser le pétrole en Irak, aiment bien les français. Certains utilisent alors le Français pour leur film ( le lassant et épileptique Déjà vu de Tony Scott ) ou pour leur album ( le superbe Encore de Eminem ). Sorti sous le label Elektra, connu pour ses heures de gloires avec les Doors et leur LA Woman, qui annonçait la renaissance des Doors avant de sombrer, Trompe le Monde peut se voir comme sa. Dernier album des Pixies en date ( car ce n'est pas fini, it's not ever yet ) durant l'année du mythique Nevermind du combo Cradingue aux pantalons troués, cheveux gras, le tout rassemblant les chemises de Bucherons, je parle bien sur de Nirvana. Les Pixies sortent alors trompe le monde, encore une fois peu de temps après leur précédent opus, simplement une année après ( le temps des Smiths ou de Frank Zappa manque... ). Ne renouvelant pas le genre des opus précédents ( Marque déposée des Grands Groupes ), après le Surf Rock du Bassonova qui comprenait des titres immanquables comme le Cecilia Ann, casi reprise de Ennio Morriconne en version Pop-Surf-Rock, ou le fantastique Is She Weird, sacré meilleur titre de ce troisième album.
         
          Mais revenons à nos poulins, ici, les Pixies reprennent leur son dur et agressif de leurs deux premiers albums, en fait quelque part entre Doolittle, et le Power Pop de Husker du sur leur exceptionnel Don't Want To Know If You Are Lonely. La pochette surréaliste digne d'un Dali sous influence Grunge, qui reste une des grandes marques de fabrique du groupe ( Les Yeux rappelant la technique picturale du "Trompe L'Oeil"
. L'album reste certainement le plus sous estimé de la discographie du groupe. Bien accueilli par les fans, moins par les critiques rock de l'époque qui alors faisaient passé les Lutins pour des petits vieux. Sur ce dernier album, les Pixies mélangent donc les styles, pour du bon et du moins bon. Ainsi ils se permettent de tester d'étranges nouveaux sons, tous aussi bien mené les uns que les autres. Entre le Hard Core sur les Bords U-Mass, le très punk rock Head On ( qui n'oublie pas les notes fracassantes du groupe joué par la main divine de Joey Santiago ) , le titre éponyme Trompe le Monde ( dont l'explication de Francis Black reste à méditer en cours de Philosophie ) qui évoque aussi bien le Power Pop de Billy Idol, que les guitares kitsch du heavy métal par moment, ou bien encore le très T-REX palace of the Brine. Les Pixies s'essaient donc à différents styles, plus ou moins influencés par des artistes qui leur sont chers, comme les Gueulard d'Husker Du, ou les Glam-Pré-Gotique T-Rex. Ce qui plait d'autant plus reste la voix de Frank/Francis/Franky Black, qui alors offre ses tripes à la grande musique, sentant certainement venir  la fin du groupe. Cela se ressent avant tout dans la certaine émotion qu'il donne parfois dans la plupart des chansons présentes ( Trompe Le Monde, Letter To Memphis ). Gardant son univers Surréaliste, mais offrant de superbes démonstrations vocales sur certaines. Changeant le cap sur les textes aussi, d'où cette émotion très prenante.

          Car les Pixies, tout le monde le sentait, montrait peu à peu du bout du nez sa fin, pour mieux renaitre certes. D'où peut être ce fantastique son, The Sad Punk, la moitié étant du Punk Abusif, et l'autre, une chanson pop, à la mélancolie typique des Pixies. Car peut être que quelque chose se passait. Mais ne s'empêchant pas de gueuler comme un dur sur le très Gun's And Roses Planet Of Sound. Pour le moins bons, Space, son plutôt casse gueule, très On retiendra surtout deux des meilleurs titres des Pixies sur cet album, l'un inconnu du grand public, l'autre, chanté par 7000 personnes au Zenith de Nantes le 2 Juin Dernier. Le premier rappelant fortement le dernier Arcade Fire, The Suburbs, par ses notes de pianos aux bouts des doigts, et sa guitare surf-flottant sur le chant du Lead Guitariste. L'influence qu'a eu Arcade Fire se vérifie alors tellement le titre semble imprégné des Pixies, Il s'agit du Surréaliste Motorway To Roswell ( la famille de Frank Black aura vu un OVNI dans leur jardin pendant un barbeuq festif vers 3h du matin, Black n'étant qu'un nourrisson ), le croisement parfait entre Arcade Fire, et le meilleur des Pixies, une oeuvre juste...c'est le cas de le dire, Fantastique. Le deuxième étant Alec Eiffel, par son rythme effreiné, et surtout, cette Pop sur-plomblant le tout, derrière son riff accrocheur, et ce solo surréaliste de Joey Santiago dès la première minute, le tout se clôturant sur une putain d'apothéose très proche d'un épisode de Goldorak ou de Capitaine Flam qui sortirait alors sa guitare pour flanquer une branlée à l'ennemi envahissant l'univers.

          Trompe le Monde reste malgré certains titres moins accrocheurs que d'autre, l'ultime testament d'un groupe qui continuera, malgré son style particulier, de fleurir les bacs de musiques, les I Tunes, les 33 tours, les Minitels, les premiers modèle de Windows, et surtout continuera de fleurir les télécrans de 1984. Un album mystique, presque ambigu. Quasiment incompréhensible au vue de ses titres. Au vue de la séparation du groupe peu de temps après, pour se reformer en 2003, pour se dire de nouveau adieu ( le temps pour Black de sortir un album ou deux en solo ), et enfin, pour faire chanter des millions de gens à travers le monde l'année dernière ( pour le fric, ils l'ont dit, pas de langue de bois chez eux, mais on s'en fou au final, ils étaient là à se faire plaisir ). En fait, Les Pixies, c'est juste un putain d'OVNI. Fucking UFO. Un putain de groupe.

Jeudi 18 novembre 2010 à 20:54

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La 25ème Heure de Spike Lee

          On connait tous plus ou moins, tout comme le western, Spike Lee. Icône exceptionnelle du cinéma américain, et surtout de la culture Afro-Américaine pour son engagement pour justement cette culture, la défense des minorités, et les problèmes sociaux entourant l'ensemble du territoire américain depuis ses premiers films, rendant hommage parfois au cinéma de Blaxploitation.  Ainsi au cours de ses années sont nés les très célèbre Do The Right Thing ( dont la Bande Originale fut signé par les cultissimes Public Enemy  "Fight The Power" dès le générique ). Inside Man, et son célèbre Huit Clos halletant, à la réalisation et direction d'acteurs remarquables. Ou bien encore, son Malcolm X, son film le plus célèbre tout simplement, pour la formidable prestation de Denzel Washington en leader du Black Power. Spike Lee imprégnant toujours le tout d'une bande originale somptueuse, et de message sociaux-politico-prenant à l'instar d'un Ken Loach dans sa grande Bretagne.

          Içi, Spike Lee s'attaque alors au roman de David Benioff, inconnu du grand public, ce dernier assurant pour le bonheur de tous le scénario. D'où cette sensation de stabilité, et de non ennuie durant tout le film. La 25ème heure raconte alors l'histoire d'un hors la loi d'une trentaine d'année qui s'apprête à vivre sa dernière journée de liberté avant 7ans de prison pour commerce de produits illicites. Du deal quoi. Spike Lee s'attaque alors à un drame psychologique entre le Living Las Vegas de Mike Figgis et le film de petit Gangster de retour à la maison comme Little Odessa/The Yards/La Nuit Nous Appartient du jeune et prometteur James Gray. Une histoire surprenante, à la réalisation parfaitement dirigé ( un plan séquence d'une discussion progressive face aux restes du 11 Septembre, et hallucinée grâce à sa musique totalement envoutante ). Et voilà qu'on pourrait s'attendre à ce que Spike Lee choisisse, conformément à ses choix passés, un acteur de la culture afro Américaine, dans la veine de Washington, ou de Will Smith. Edward Norton endosse alors le rôle difficile de Monty Brogan. Connu pour son American History X ( et une nomination méritée aux Oscars en 2001 pour son rôle de Nazi Skinhead retournant sa veste pour se faire pousser les cheveux ) ou encore son Fight Club ( Plus grand duo des années 90 avec Brad Pitt, assurément ), Edward Norton se permet de réaliser non seulement une performance bluffante, mais à coups surs, ajoutant son nom à la case très prisé des meilleurs acteurs de la planète. Un regard de tueur à la De Niro, un charisme digne de Dean. Le mix casi parfait entre ces deux icônes du cinéma du XXème siècle. Edward Norton s'impose tout simplement, et mérité la renommée pour nombre de ses rôles -mis à part le raté Hulk- S'ajoutant à ce monstre, deux acteurs à contre emploi, le montant Philip Seymour Hoffman en prof célibataire-laissé aller-perdu et niai, et encore Barry Pepper, le soldat étrange-moraliste-fanatique du Soldat Ryan, içi en véritable connard de Wall Street, jouant son rôle de Capitaliste abusif et dragueur à la perfection. 

          Mais reste encore une chose, dont il fallait à tout prix éviter de la part de Spike Lee, surjouer dans la case des sentiments comme on a pu le voir dans la plupart des drames venant du pays découvert par Colomb depuis des siècles de cinéma ( on pense à l'horrible Mesures Exceptionnelles ou au bâtard Une Bouteille à la mer ). Spike Lee évite le tout, n'exploitant que de rares scènes pleines de sentiments, mais s'arrêtant à chaque fois, à l'instant ultime, au point G quelque part. Ce dernier jouant alors à fond la carte du personnage ambigu, conscient d'extérieur, mais au combien Ecorché vif au final. Ce qui permet à Spike Lee d'exploiter quelques scènes absolument exceptionnelles dans le montage et la réalisation, dirigeant Une scène où Edward Norton se parle tout seul face à un miroir, insultant toutes les minorités, les structures, les cultures, sa femme, et pour finir lui même de 6 Min ou encore une baston musclée mais demandée par Norton entre les trois meilleurs amis touchante, et poignante. Le ton du film est donné depuis le départ, et ne cesse d'être régulier durant ses deux courtes heures. Ne Surplombant pas, jouant alors au diapason. Les plupart des sentiments nous sont alors transmis car les protagonistes ont bien trop de mal pour sa. Le seul peut être point faible du film reste peut être le petit le surplus d'engagement de Spike Lee, qui bien que défendant parfaitement comme à chaque fois sa culture, ici, laisse percevoir qu'il semble impossible pour lui de ne plus faire un film sans message politique, ou par petite référence ( les deux seuls afro américains de Wall Street se font incendié et insulté dans une scène ) et surtout, le rôle de Rosario Dawson, qui bien qu'elle soit une superbe créature, ne s'aligne pas dans l'incroyable trio de ce film.

         La 25ème heure ( ou 24 heure avant la nuit selon nos amis Québécois et leur traductions toujours aussi pourrie ) est donc un excellent film, simple,  prenant, et jouant sur la note parfaite du drame psychologique jusqu'au dernier quart d'heure, juste exceptionnel pour tout ces ingrédients cités. Ce qui nous amène au final à une espèce de course contre la montre, mais contre rien si vous voyez ce que je veux dire. Une oeuvre prenante, et terriblement bien dirigé par celui qui s'avère être l'un de meilleurs en scène de sa génération.

Mercredi 17 novembre 2010 à 18:04

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Noir Désir - Où Veux Tu Qu'je R'garde ?

      
Qui sont donc ces 4 vaillants bordelais ? C'était en 1987. Après avoir regardé de très près leur période des années 90, entre Tostaky, Veuillez Rendre l'âme à qui elle appartient, ou 666.667 Club; me voilà d'attaque avec Où Veux Tu Qu'Je R'garde ? Premier court album ( EP dans ces cas là ) du groupe Bordelais. Qui alors venait de passer le cap du groupe Amateur, au statut de groupe à pleins temps. Ce dernier étant toujours un poil bancal avec les départs et revenus de Serge Teyssot Gay depuis quelques mois, guitariste Lead du groupe. A tel point que l'aventure Noir Désir s'était presque éteinte peu de temps avant l'enregistrement de ce premier album. Une chose est nette et précise. Nous somme à la fin des années 80. L'arrivée du Rap aux states entre West et East Coast ( respectivement Tupac et les fantastiques et branleurs divins Public Enemy )o, en France, on baroude encore sur la musique sans fin; répugnante; élastique; et suicidaire des années 80. Surtout on enterre à tout jamais les Plastic Bertrand, Jeanne Mas, Emile et Image, et tut ces conneries. Le rock Français renait alors de ces petites cendres laissés à la fin des années 70. La Mano Negra, les Garçons Bouchers, Les Thugs, La Sourie Déglinguée ( LSD ), et toute cette superbe panoplie de groupe indépendant, fortement influencé par le mouvement Indépendant Américain alors en pleine action. Devenant avec Sub Pop, le mouvement rock le plus important des années 90.
       Noir Désir eux ( car on parle d'eux ), grâce à l'aide de l'américain Théo Hokala ( espèce de Chanteur prêcheur de politique sur les terres Louisiane à la fin des années 80 ), chanteur et guitariste du groupe Passion Fodder. Signé chez Universal ( Les grands ennemis de Noir Désir sur le tard, qu'ils éventreront lors de la remise des prix des victoires de la musique en 2001 ), ce disque témoigne de la forte influence tout d'abord de Cantat pour la langue de Molière, son fanatisme absolu pour Beaudelaire, sa mélancolie absolue pour Léo Ferré, et sa verve absolue pour l'engagement politique. Et oui, car Cantat, on l'a dis cent fois, fait sonner la langue du Malade Imaginaire comme celle de Roméo & Juliette. A sa façon. Noir Désir montre surtout vers quels horizons se dirigent-ils, ceux de l'Ouest à en croire les paroles de Cantat, mais vers les contrés du Gun Club, de MC5, le tout Trempé aux paroles de Léo Ferré. Mais le groupe sonne comme n'importe quel groupe de rock pour son époque. La fin de Lola rappelant peut être les Cure, et leur période Killing An Arab ou Police période SynchroniCity ( Batterie hyper rythmée, aux peaux pas franchement tendues, et surtout aux guitares saturées reculées, et aux guitares claires, mises en avant ). Ainsi Lola, unique chanson comprenant des paroles en Anglais, montre le côté Tostaky qui sommeille en ce groupe, la fin de la chanson rappelant pour certains, la fin de Here It Comes Slowly; Danse sur le feu Maria rappelant les deux très Westerien Joey. Au rythme trépidant d'un seul coup de fouet lancé par Cantat et Barthe derrière ses futs. Noir Désir écrit donc 6 morçeaux, mais chacun, dans son style. La ballade pop pour le titre éponyme, le progressif pour Lola, le Punk Blues pour le formidable La Rage ( qui sonne Punk Rock à en croire le sublime live cradingue Dies Irea et comprtant un solo d'Harmonica invertébré de Cantat absoluement dingue ).
       Mais la réelle claque de cette album, viendra de Toujours être Ailleurs, peut être témoignant du mal être de Cantat dans ce monde. Ne montrant pas encore son influence divine pour Jim Morrisson, bien qu'au fond, la poésie de Blake peut s'y ressentir. Ce qui plait reste aussi par ailleurs sa voix, claire, et pas très mature lorsqu'on voit le timbre qu'il occupera sur les prochains albums. Cantat parait alors comme un vieil adolescent, criant son engagement ( La Rage ) Son Mal être ( Toujours être ailleurs ) ou sa flamme ( Lola ) aux cordes vocales alors vierges, et surtout encore utilisables. Si l'on écoute cet album, on comprend mieux d'un seul coup, les trois opérations qu'à subit Cantat pour ses cordes vocales. Ces cris qui feront plus tard les renoms des chansons The Wound, Sober Song, ou Un Jour en France.
       Noir Désir proposait alors un avant goût de la grande carrière qu'ils mettront au service du patrimoine culturel français. Et surtout, ils proposaient alors, l'un des albums les plus importants des années 80 française ( et de loin putain ! ). Noir Désir offrait certes leur album le moins connu, mais au combien plaisant. Et tous les gaulois découvraient alors ceux qu'ils appelleraient plus tard "Les Chieurs" "Le groupe du Tueur" ou tout simplement "Le mythique groupe Noir Désir".

Mercredi 17 novembre 2010 à 12:08

http://betterpropaganda.com/images/artwork/Myths_of_the_Near_Future-Klaxons_480.jpg

Klaxons - Myths Of The Near Future


                  Une envie soudaine m'a donné envie d'écouter The Klaxons après un cours encore une fois presque suicidaire de Méca. Après avoir décortiquer au scalpel le dernier BB Brunes qui fut un massacre auditif; ce jeune groupe Anglais ( encore une fois ! ) prend place. The Klaxons est l'un de ces groupes Anglais, British, Rozbif, né après le Boom de l'an 2000. Qui fut promu parmis les meilleurs groupes de la NME ( certes ils changent tout les mois ) de l'année 2007. Né autour de différent groupes du même styles, Bloc Party, The Vines, Arctic Monkeys, ou The Wombats et une touche de Radiohead ou des Eagles Of Death Metal par moment. Entre Rock épileptique, Punk Dance, et Drum'n'Bass. Un mélange cette fois ci alchimique pour le bonheur de nos oreilles.

                  The Klaxons nous offre Myths Of The Near Future, à la pochette rappelant l'excellent Just A Poke de Sweet Smoke, et leur psychédelisme bordélique mais au combien bandant, dont les 4 Anglais semblent s'être inspiré pour certaines compositions. Conçu par quatre branleurs sans noms donc, se déchirant sur scène, pour le bonheur de nos yeux. Ainsi, cet album permet d'apprécier enfin un groupe parfaitement en vogue avec leur culture, pompant par ci par là certains de leurs prophètes, Bowie, ou pour le côté parfois très seventies; King Crimson. Cette galette non attendue au grand jour nous offrait donc certains titres qui allaient faire le tour du monde, et remixé de toutes pièces par différents addict des boutons. Goldens Skans, ou le fantastique Magick, déferlement sonore entre du Kings Of Leon et leur Charmer, et le plus oppressant du cinéma de David Lynch. Nous pensons alors parfois que ce genre de groupe, promette une ou deux chansons, en guise de single ( le célèbre et éclatant Golden Skans ), comme malheureusement pas mal de groupe Anglais du moment ( The Verve et leur Symphonie, The Wombats et leur hommage à la danse de la mouche de Ian Curtis...).
                  Fort Heureusement ce groupe offre un album dont tout les titres semblent être passés 40 fois dans chacune de nos boites sonores qu'elles qu'elles soient ( Le Déprimant et officielle hymne de Secte Isle Of Her, ou le radioheadien par ses sons électroniques; It's Not Over Yet ).  Il est imparable sur cet album de trouver donc certaines pépites, entre le très Queens Of Stone Age Totem On The Timeline, où le jeu de batterie rappel parfaitement celui d'un Josh Homme version Eagles, et les chants très pop du grand bucheron roux de Los Angeles, au refrain rythmée rappelant à ce moment là, les excellents Bloc Party. Mais le pied total viendra avec Atlantis To Interzone. Comment dire, le meilleur du Beat Torrent, allié à du Nin Inch Nails, combattant les terres du Punk 70's. Une immense claque auditive, performé à cet instant de grâce. Apporté certainement par la vieille reine mère. Mais The Klaxons joue à un jeu parfaitement approprié, jouant une chanson deuxième degré, comme le As Above, So Below, et sa mélodie rappelant les jeux de vidéos de Méga Drive, découpant le tout, massacrant le tout, par un pétage de cable sonore entre le couplet et refrain. Et cette façon de ne pas simplement aligné une chanson Pop-Dance-Grungie, et lardant le tout de métal et de psychédélique comme sur l'étrange Four Horsemen Of 2012, où l'on sent tout de même cette influence King Crimson, et toute cette vague psychédélique dont les 4 malfrats doivent être de certains fans. ( La chanson durant 16 minutes pour seulement 2 minutes de son ). Un psychédélisme invertébré et totalement cra-dingue semble prendre possession de l'album tout au fil ( Imitation de la voix Saturée de Robert Fripp sur le 21St Century Schizoid Man sur la plupart des compositions ), mixant le tout avec le meilleur de la pop culture Anglaise, et des nouveautés fruités apportés par le 21ème siècle.

                  The Klaxons nous offrait alors une des perles de l'année 2007, pour toutes ces facettes, jouant à fond la carte du son cra-dingue toujours aussi jouissif sur certains instants, par un enregistrement casi parfait pour l'univers tant particulier du groupe. Permettez moi de vous le dire, l'un des meilleurs jeunes groupes de toute cette vague New Rave dont ils sont les jeunes précurseurs. The Klaxons ont depuis sorti leur deuxième album, moins percutant que le premier, Surfing The Void, où le combo rend hommage à Pink Floyd dès la première chanson. Lorsqu'on voit la jeunesse rock sur les terres British, prometteuses et au combien bombée de talents, on se dit qu'on a encore du boulot. Et qu'une nouvelle guerre sainte n'est que la seule solution pour trouver l'illumination divine de la soi disante "Nouvelle scène Française ".

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