Pourquoi peut on affirmer que Josh Homme est certainement le Brad Pitt de la musique au jour d’aujourd’hui ? Et oui, après avoir ouvertement dit que Black Holes and Revelations de Muse était un CD « Blockbusters », et l’avoir comparé à Terminator IIème du nom pour bien différentes raisons ( voir mon article de cet album si vous tenez absolument à tout savoir ). Josh Homme, est donc un de ces excellents guitaristes typiquement ricains, et grandes gueules pour l’occasion ( Pensons à Bruce Springteen, même s’il n’est pas bon guitariste, ou fou furieux sur pattes ( pensons à Jack White ). Josh Homme est donc ce qu’est Brad Pitt au cinéma, aujourd’hui tous les deux sont des grands acteurs de leurs arts respectifs. Et tout les deux enchaines d’excellentes œuvres ( Inglourious Basterd pour le Pitt, Them Crooked Vultures pour Homme ) Ouuuu…Des plus mauvaises ( l’infâme Mr&Mrs Smith pour Pitt, et la production décevante du dernier Arctic Monkeys pour Homme). Et surtout, une chose importante, alors que leur statut respectifs sont importants, chacun peut s’effacer sur des albums, pour laisser de la place à l’œuvre d’une autre personne collaborant avec lui, pour la première, ou pas la dernière fois. Brad Pitt laisse sa place de grand acteur au génial Casey Affleck dans L’assassinat de Jesse James ( Casey étant le frère du Balourd Ben, livrant alors une composition phénoménale ), ou dans l’armée des Douze Singes, Pitt malgré qu’il soit le meilleur rôle du film, ne piquait pas la vedette à Willis dans le film barré, timbré, mais virtuose de Gilliam. Homme pour sa part, prête donc les manettes d’un groupe dans lequel il s’exclu volontairement du devant de la scène, ne se prêtant alors qu’au jeu de la Batterie, des guitares bien entendus, et Du Mastering, enregistrement et tout le tralala. C’est ainsi que Homme se retire, et laisse place au phénomène Jesse Hughes, Fan de Porno à mi-temps ( surtout des MILF = Mother I’d Like To Fuck, merci Rock&Folk ), Conservateur et guitariste au départ, seulement le jour du seigneur pourrait-on croire à la vue de certains solos ! Voilà comment né Les Eagles Of Death Metal pour leur tout premier album. Josh Homme décide donc de laisser de côté ses Reines de l’âge de pierre pour créer un groupe, sur une autre planète de ce que nous avait alors proposé jusqu’à présent le semi Dieu du Rock Stoner. Un monde quelque part entre, le Noisy Rock des années 70 ( Pensons aux chevelus de MC5 ), le rock’n’roll ou country puritain et très conservateur ( Bill Haley ), le tout orchestrant une voix pop des 60’s. Différent donc. On peut quelques part dire que les Eagles Of Death Metal ( qui se rapproche plus du Rock’n’roll Garage Stoner au final, et EN AUCUN CAS, du Death Metal ) est le groupe de détente de Homme ( qui a tout de même passé 18 mois à l’enregistrement parfait de Heart On, dernier album en date du groupe ). Alors cet album est donc un concentré de rock impulsif, hyper multivitaminé, dopé d'un son très crade parfois ( Speaking in Tongues, où l'on reconnait l'influence de Baby Duck Homme, le rock'n'rollesque Bad Dream Mama, toujours avec cette voix très rythmée, imitant le meilleur de la pop des années 60 ). Certains titres annoncent alors un remake de Reservoir Dogs ( les couplets de Stuck In The Metal rappelent clairement la chanson de la célèbre scène de Torture ) ou tout simplement le Heart On, entre Power Pop et Noisy Rock, toujours le tout teinté d'une touche de Rock'n'Roll ( l'hyper motivant et tostéroné Miss Alissa ou la perle rare qu'est le tonitruand Only Want You, ouvrant de la plus parfaite des manières cet album ). Notons aussi la batterie de Homme, plus rythmée en charleston et en tact que jamais, mais qui plait, si l'on s'imagine le bucheron roux derrière des futs, pour jouer un rythme de tout ce qu'il y de plus con. Les Eagles Of Death Metal lachent donc sur cet album, bon nombres de titres country et puritains comme Jesse Hughes les aiments ( Midnight Kreepers et son côté 16 Horsepower, Kiss The Devil et son influence très Gun Club, et une touche de The Band, assurément ). Le tout se rapportant à des solos pourris mais typiquement Hughessiens ( Lui avoue qu'il était franchement nul, mais n'est plus aussi nul sur le dernier album Heart On, discours vérifiés par mes oreilles ), ainsi naissent les solos truffés de fausses notes et de picks ratés comme sur Miss Alissia, ou le solo dégueulasse sur le un peu Beatles/Beaucoup The Cramps/MC5 sur le fantastique WhoreHoppin' -Shit-. Mais tout celà plait, pour ce côté non prise de tête obligé, et ce côté, "On vous emmerde si vous n'aimez pas". Car les Eagles of Death Metal est certainement l'un des groupes les plus originaux de ces dernières années, mélangeant un maximum de styles différents, pour une galette surprenante ( pas autant que Heart On cependant ) et surtout plaisante pour nos oreilles truffées alors de sons plus pauvres les uns que les autres ces derniers temps. Un Style unique. Une façon de pensée double. Trois Albums. Voilà 4 bonnes raisons d'écouter cet excellent groupe.
Tout le monde connait le Western, au travers des paysages désertiques de Leone, des apparitions cinématographique de Terence Hill en Lucky Luke un poil vieillot, au Pan Pan les Indiens de John Wayne, ou au Western Spaghettis, la trilogie du Dollar, le cinéma des 60's par excellence. Le Western est né dès l'apparition du Cinématographe, alors orchestré en France par Georges Meliès, et son voyage dans La Lune, ou le fameux Aroseur Arosée de 11 secondes des frères lumières ( Brillant étudiants, Hollywood leur doit une fière chandelle ), vu et revu dans le monde entier. Alors que le cinéma Muet éclosait, au regard du monde entier, stupéfié de voir des flèches nous arriver dessus ( Sont-ils fous! Aurait crié mon arrière grande mère lors de son premier film dans un cinématographe, où les gens se baissait sous les sièges par peur de recevoir les flèches des vilains Apaches! ). Le Western est alors, le souvenir douloureux de la conquête de L'ouest, la guerre de secession, et la ruée vers l'or, le dollar, la fortune. Il n'a cessé de dépassé les générations, de s'approfondir dans la morale, dans la direction d'acteurs, et n'a cessé d'élever le cinéma au rang du 7ème Art. Le premier film d'appelation Western est alors donné Vol du Grand Rapide, tourné en 1903 ( quand même! ), et développant des premiers acteurs Stars de Western, comme William S Hart, et son "Gun The Fighter" ou " The Wolfes on the Rail". Le Cinéma Western de l'époque est alors encensé, comme Réaliste, car pas si vieux au final, et plait par ses plans, ses tronches, ses acteurs jouant au grand dur, dans les Saloon alors d'époque. La Post Guerre voit l'apparation du Western traditionnel, béni par John Wayne, ou le futur président Ronald Reagan ( ne faisons pas la même erreur que les Américains, n'allons pas élire un Clavier ou Reno ). Rio Bravo, Le Train Sifflera Trois Fois, Ou la Chevauchée Fantastique de John Ford, alors grand magnitou du cercle très primé d'Hollywood, qui réalisera quelques un des Westerns les plus enviés de ces années là. La Conquête de l'ouest, la Charge Héroique, quelques chef d'oeuvres tout comme son Rio Grande. John Ford fait alors sortir le Western de cette série B qu'il craignait tant, par ses décors qui devenaient vilains, non crédibles, et ses acteurs trop gueule de tolard, qui en jouaient bien sûr trop. Les années 50 et 60 voient alors l'apparition du cinéma Western made In Barilla, Le Western Spaghetti, interpreté par le duo Leone/Eastwood, qui réalise alors quelques uns des films les plus encensé de l'histoire ( sur le tard malheureusement car au début un poil critiqué ). En Autre le cultissime chef d'oeuvre, Le Bon La Brute et Le Truand, certains autres s'en tireront avec les grands Honneurs, Il était une fois la Révolution, Pour une Poignée de Dollars ( et sa magistrale suite, Pour Quelques Dollars de Plus ) Ou bien encore, le mythique Once Upon A Time In The West. Henry Fonda, Claudia Cardinale, ou Charles Bronson en joueur d'Harmonica. Leone créé alors un nouveau style de Western, repoussant les Indiens, multipliants les duels devant le Saloon, jouant sur les regards, les yeux des acteurs, des hors la loi, car aucuns Western Spaghetti ne contient une scène de Danse Avec les Loups ou de La Charge Héroique. Les Indiens n'existent plus, les sauvages sont alors les Cowboy, parlant Italien dans les versions Originales, Lee Van Cleef étant lui aussi, un de ces atouts de ce grand cinéma qu'est le Western Spaghetti.
Nous voyons alors l'arrivé du Western dit "Psychologique" Ou du Western à part. Les duels ne sont plus en premières lignes, et les revolvers tirent moins à la pelle. Parmis ceux là, je peux citer Impitoyable de Eastwood qui après sa prise de Tête avec Leone sur le tournage du Bon La Brute et le Truand, ( même si Impitoyable est dédié à Leone et au réalisateur du premier Inspecteur Harry ). Le Western se tourne vers une autre page, Tout comme le dernier excellent Western en date certainement, L'assassinat de Jesse James par le Lache Robert Ford. Une très belle fresque pour un drame Westerien, pas très loin, de ce que l'on pourrait appelé un Western Moderne, tel qu'on a pu le voir au travers de film comme Kill Bill 2, ou There Will Be Blood, ou encore No Country For Old Man. Dans lesquels, la chasse, qu'elle soit morale ou physique, est toujours présente, pour une vengeance personnelle ( 3H10 pour Yuma ) ou pour de l'Argent ( Soleil Rouge ). Et l'on voit, à quel point le Western peut être extraverti de nos jours, à tel point que bon nombres de musiciens s'inspirent du Western pour leur composition, pour leur musique, qu'elle soit du à l'inspiration de très grand compositeur ( Ennio Morriconne ), ou tout simplement pour l'ambiance des films ( Leone ou Eastwood ).
Voilà où je veux en venir après cette courte biographie du genre certainement le plus vieux de l'histoire du cinéma ( la poésie étant le plus vieux pour la Littérature ), le Western et La Musique. Car comme je l'ai expliqué, aussi explicites soient elles, bons nombres de chansons sont inspirés, vocalement ou musicalement par les grands noms des Western. En voici quelques exemples, mes favoris. Et certainement les plus célèbres.
Knight Of Cydonia - Muse
Muse, sacré leader de la scène Mondiale sortait en 2006, Black Holes And Revelations. Une sacrée nouvelle révélation après le piétinage dans la semoule du Absolution, actuel moins bon album de ce Trio Diabolique. La dernière piste de cette version d'EP Otanesque dirons nous ( oui car Les Japonais ont besoin de 12 titres pour commercialiser un album sur leur terre de Samourais ). Le 11ème titre donc, est une fresque de l'enfer Westernien. S'amusant à Bidouiller des sons, crados, saturées, des guitares sèches grattées par les cordes sans noms de Bellamy, des cris à la pelle, pour montrer la puissance de la musique. Et surtout, le cris du Coyote d' Ennio Morriconne est alors remplacé par les gisements de Bellamy, plus fou que jamais. Emporté par une puissance sans nom, le groupe produisant alors, les deux dernières minutes les plus importantes de l'histoire du rock Anglais depuis ces 20 dernières années, assurément. Le Clip d'autre part, est amusant, et fait référence à 13 films cultes du trio, vous en reconnaitrez facilement un ou Deux, et Muse met alors tout le monde d'accord : Knight Of Cydonia est une chanson virtuose, composé pour un Western du 22ème siècle, qui pourrait nous faire regretter, la conquête de l'ouest. Une Immense composition, à passer en Boucle au Panthéon des musiciens. Le clip pour des raisons de droits d'auteurs n'est pas disponible sur un blog, en lecture sur un blog. Voilà donc ( malgré l'ingéniosité du clip, en parfait rapport avec le thème de la chanson ) le meilleur Live de cette chanson, désormais, intemporelle.
Pixies - Cecilia Ann
Le Prochain sur la liste est Cecilia Ann du groupe de Boston, le groupe le plus culte de ces 20 dernières années sur le territoires américains en face de Nirvana, je parle bien sûr des Pixies. Sortant sur l'album Bassanova, le groupe n'a alors plus rien à prouver après le succés mondial de Doolittle, les plaçants, comme le groupe Indé le plus excitant du moment, sur la scène très raide et montante vers le trône de groupe Culte. Cette compostion, la guitare de Joey Santiago rappel la conquête d'un Cowboy sur les terres vastes de l'Amérique du Sud, entre le Texas et L'Arizona. Celle de Frank Black, les coups de santiag du Cowboy pour accélérer, gratant ses cordes de coups rapides, et rythmées, et d'une batterie au poil, imitant sur le pont, le cheval galopant. Une belle reprise des Pixies, bien plus excitante que l'originale, et rappelant d'autant plus, les fresques Hollywoodienne des années 70 ou 60. Popant un peu le tout, on imaginerait un Ennio Morricone, jouant avec 4 Lutins, la musique d'une bande d'annonce. Cette oeuvre est donc une excellente surprise. Et malheureusement peu connue du grand public, malgré qu'elle fut la toute première chanson jouée lors de leur concert au Zenith de Nantes, le 2 Juin Dernier. Messieurs et Madame, nous avons nos Hors La Loi de la musique.
Ennio Morricone - Metallica - Ectasy Of Gold
Nous voilà rendu à une reprise de Mettalica, même si ce n'est pas trop dans mes habitudes d'écouter du Metallica, ce groupe a accentué ma curiosité, par le fait que le groupe rentre sur scène par la célèbre Ectasy Of Gold, de Morricone. Le Groupe avait alors déjà repris le thème le plus célèbre du Bon la Brute et Le Truand dans une scène mythique, où Eli Wallach, en Truand ( ou Ugly = Moche, ah les traductions françaises... ) cherche alors la tombe du Soldat en question pour retrouver l'immense somme d'argent. Metallica propose une surprenante reprises, tout d'abord, reprenant le thème du film de Leone, par une simple reprise, même rythme, rappelant l'époque du tube Nothing Else Matters, où James Hetfield pousse la chansonette. Mais le groupe reprend de plus belle, par une relance rapide de Lars Ulrich, par un thème repris en Wawa, plaçant alors le thème de L'italien comme une compo très propre à Metallica. Une reprise donc surprenante du groupe Américain, à laquelle je n'aurais jamais pensé. Pour finir sur des notes typiquement Metaleuses, et aux violons qui diffèrent du thème principal. Pour voir la différence je vous propose alors les deux versions. Enjoy.
Noir Désir - Sober Song
Voilà une autre trouvaille, cette fois çi d'un groupe plus que français, plus qu'il s'agit de Noir Désir ( Encore! ) Et oui. Noir Désir écrit Sober Song. Une Composition qui au départ pourrait n'avoir rien à faire içi. Pourtant, il est clair que l'influence du Western s'y retrouve, par ses riffs progressif, sa guitare classique encore très présente par ses coups de pick. Cette guitare de Teyssot Gay, entre saturation, et larsens, et cette lead, plaçant Noir Désir des Cowboy de l'aube du Rock Français sur l'album Tostaky. Au Delà de sa, les textes de Cantat, surréaliste, replace la chanson dans le contexte ( It Was On Awful Night, I'm Often on the Saloon, Or The Kitchen, I Drink, Aspirin Come On Please ). Le Zenith de l'inspiration de l'Ouest viens à la minute 2.26, où les guitares fusent, pour former un immense duel entre Cantat et ses paroles, face à la musique. Finissant sur un cris desespéré venu du fin fond de ses cordes vocales, The Sober Song est donc une immense référence au Western, plus progressive que les 4 dernières, Noir Désir s'aide alors de ce genre, pour écrire l'une de leur plus belle composition, sur ce qui reste, certainement leur meilleur Album. Une Clint Eastwood de la musique quelque part.
Johnny Greenwood ( There Will Be Blood Soundtrack ) - Convergence & Neil Young - Dead Man Theme
Me voilà rendu aux influences de Western pour musiciens de groupe, composant une musique de film, qui n'a alors rien à voir avec du Western au départ. Mais qui par sa trouvaille, et son travail, finit par ressembler curieusement à une ambiance typiquement Westerienne. Prenons l'exemple de Johnny Greenwood, guitariste Geek mais génial du groupe Radiohead qui composa alors contre toute attente au générique, la musique du fantastique There Will Be Blood de Thomas Paul Anderson, réalisant une fresque Américaine, le tout déguisé en Western traitant de Buisness du pétrole à l'aube du XXème Siècle. Convergence est donc une composition hyper opressante, d'une progression rare, comme l'est montré dans le film, la scène. Y Implantant des sons peu à peu, créant une vaste étendue de sons, repetitifs, qui s'arrête alors tout en ensemble, pour reprendre de plus belle. Bien sur, la musique ne voit pas grande chose, car elle avant tout visuelle, et impressionante lorsque l'on voit la fresque se jouer devant nos yeux. Voilà donc cette scène fantastique, sans parole, car la caméra de Thomas Paul Anderson, nous permet enfin, de trouver l'alchimie parfaite entre les images et la musique de Johnny Greenwood. A savoir que toutes les musiques du film sont toutes, étonnements, très loin de l'univers au départ proposé par le film ( Une Note très aigu de 2 Minutes ouvre le film sur un plan du désert Texan, et aucunes paroles durant les 15 premières minutes. Sensationnel ).
En prime, le thème réalisé par Neil Young pour le Dead Man de Jim Jarmusch, splendide Western Dramatique, glauque, sanglant, et très rêveur, mais visuellement magnifique par le Johnny Depp période Camé. Une Bande Originale très proche du film, contrairement à Greenwood et le dernier film en date de Thomas Paul Anderson. D'ailleurs un excellent article et critique sur la BO De ce film est disponible sur le Cowblog de Prioche Patapon.
Voilà où se finit mon article (Enfin!). Premier article par ailleurs à ne pas parler d'un album de musique. Mais étant Cinéphile, rien ne vaut d'essayer de réunir les deux, pour le meilleur ou pour le pire. Le Cris du Coyote aura donc été remplacé par Matthew Bellamy, les violons effreinés de Morricone, remplacé par la guitare pop de Joey Santiago, Metalicca aura revu sa définition de l'ectasie face à la richesse, Johnny Greenwood réécrit une page de l'histoire de la Bande Originale à travers ce qui est certainement, l'une des BO les plus originales de l'histoire du cinéma. Et Bertrand Cantat, aura été Impitoyablement possédé par l'âme d'un Hors La Loi, Wanted, et pendu haut et court. Le Rock'n'Western, une putain d'épopée, Ouai! Plutôt!
Allez bonne chasse.
Oh sombre héros de l'amer criait Cantat en 1989! Oh Sombre héros que était Ian Curtis, chanteur mythique de la Cold Wave ( Mélange Bâtard du punk et donc de la new wave ). Joy Division était donc cette bande de 4 anglais, venu du fin fond des usines désertes de Manchester, qui ont révolutionné, le temps de 3 années la musique, ou pour d'autre, juste un groupe d'occasion, qui n'a rien changé à l'histoire de la musique. Une chose est sûre, les années 60 avaient les Beatles, Who, ou Rolling Stones et j'en passe, les années 90 ont vu le jour de Nirvana, Mudhoney, et Pearl Jam ( Les Thugs et Noir Desir, en france ), le monde ( malgré que Ian Curtis, ange déchu, s'est pendu la veille du jour de départ pour la tournée aux States ) avait vu juste sur Joy Division, certainement le groupe le plus suicidaire de la planète, mais aussi, le lien parfait entre Nirvana, les Pistols et les Beatles. Voilà comment je vois les choses, et Ian Curtis, seulement un an après leur Unknown Pleasure, mettait en boite dans le même studio, le Closer, album tout aussi énigmatique que le premier, toujours aussi sombre ( édité par ailleurs après la mort du chanteur Ian Curtis ) dans les airs de Guitares de Bernard Sumner, la basse tranchée de Peter Hook ( tout aussi féerique de Peter Pan ), et la voix presque éteinte de sentiment de la part de Curtis, alors dans une entame de divorce avec sa femme, et perdu entre la musique, sa fille, et sa maitresse. Closer est donc un album quelque part différent de Unknown Pleasure bien que le film conducteur soit le même. On assiste alors à des jams assez impressionants de la part du quator ( Atrocity Exhibition ), dans lesquels on pourrait croire à la renaissance des Doors, dans un trip alluciné comme à chaque fois ( le pont de When The Music Is Over ), Ou encore le très bordélique et électrique Passover. Bernard Sumner emporte certaine chansons rien que par ses airs de guitares, ainsi la lead de Colony est une claque sonore très proche d'un New Dawn Faces, ou Shadowplay. Tout comme Peter Hook, où l'on pourrait croire que Kim Deal des Pixies puiseraient ses inspirations, tellement ses lignes sont d'une simplicité débordante mais pleine de rythme, et de mélodies les plus attirantes et addictes les une que les autres ( A Means To End ), où qu'il prenne le rôle de Sumner le temps que celui ci se charge des Keyboards sur le fantastique Isolation. On se rend compte alors que Joy Division a pu partager à l'époque, et encore aujourd'hui, le timbre mâle de Ian Curtis, tel un fumeur de Fleur de Pays depuis 40 ans se mettant à chanter après avoir perdu toutes raisons de vivres, pourtant Ian Curtis impressionne, d'une part la beautée de ces textes encore ( A Means To An End ou Isolation ) et les rythme de percussion de Stephen Morris, endiablée de 80's, sonnant du Joy Division comme jamais. Ian Curtis est un de ces poètes du rock, martyr d'une génération, tout comme Jim Morrisson, ou le sera plus tard, Kurt Cobain. Chacun dans son époque respective, chacun victime de leur mal être. L'album est donc plein de sons, différent, entre l'enthousiasme d'un Isolation, une expérience sur le premier titre de ce dernier album studio, le très noir The Eternal ( tout était écrit faut-il croire )nou un ou deux titres vieillissant avec le temps ( Decades ). Une Chose est sure, Joy Divison avec Closer, mettait fin au groupe le plus talentueux de la période Cold Wave, et surtout, débutait le mythe de ce groupe Mancunien, qui n'avait alors plus raison d'être, avec le torturé Ian Curtis qui mis fin à ses jours, la même année.
Eiffel est un groupe dans l'ombre. Tout comme le titre dont ils s'inspirent pour leur nom de groupe, le convulsif et trépidant Alec Eiffel des Pixies. Un groupe dans l'ombre d'autres, certe après c'est un choix. Un Choix largement influencé par les groupes qui les ont fait rêver pendant des années ( Noir Désir les premiers, Les Pixies, Sonic Youth ou les Dogs ). Eiffel est donc l'un de ces rares groupes français à sortir des albums plutôt discret commercialement, dans notre royaume qu'est le rock. (N'oublions pas Luke, qui eux aussi, Bordelais dans l'âme, avec qui Eiffel restent l'un des seuls cas non désespérés du rock français encore en vie, sur la scène rock française ). Et voilà que sort A Tout Moment d'Eiffel après leur remarqué Tandoori grâce au génial single Ma Part D'Ombre, entre du Tagada Jones et du Bertrand Cantat pour la voix. ( On remercie Eiffel pour leur reprise monstrueuse du temps des Cerises avec LE Retour de Cantat et Teyssot Gay à la guitare ). Par ailleurs, Eiffel a fait revenir le frontman de Noir Dez sur scène Dimanche dernier, sa marque certain, pas d'autre, sachez que j'étais marqué jusqu'à Mardi. Mais voilà donc cet album du combo Bordelais encore une fois me direz vous. Bercé de Piano, guitares, violons, classique, voir sampler et petites boites à rythmes, cet album est une surprise, trop rarement exercé de nos jours malheureusement. On sent les influences presque divines de Noir Désir sur cet album Noir, ( Le Coeur Australe est une Comme Elle Vient de Noir Désir version 2010 mixé par Eiffel, Sous ton aile, influences country sorti des collaborations 16 Horsepower Noir Désir pendant l'album Low Estate ). Mais Eiffel plait aussi par leur composition douce à écouter, bercé par des mélodies de Humeau, frontman du groupe, les plus entantes les unes que les autres ( la guitare somptueuse de Minouche, Nous Somme du Hasard, casi pastiche des Pixies, entre un Caribou et un Where Is My Mind ). L'album suit donc sa destinée, face aux chants d'Humeau, qui se prosterne comme le fils digne de Cantat, même si sa voix peut parfois lassé à force pour certains, une chose est sûre, Humeau écrit de vrais textes, entre engagement ( A Tout Moment La Rue ) Et Surréalisme exagéré ( Le Coeur Australie ). Eiffel malheureusement ne se permet pas de changer de registres sur l'album, là où autant de groupes changent de styles sur chacun de leur album ( Trompe le Monde des Pixies à des années lumières de Doolittle, ou Muse changeant constament de styles pour une originalité sans précédent ). Certains titres sont donc en dessous de la moyenne de ce que nous avait proposé Eiffel au début de cet album (Ma voix Rauque, ou Ma Blonde cloturant l'album) Cependant on retiendra le titre A Tout Moment La Rue, véritable show du groupe, où Cantat assure les choeurs, et que le groupe fait une prouesse technique, pour un titre qui pourrait A Tout Moment, être décerné titre de l'année 2009 du Rock Français. Humeau assure avec ses cordes vocales, et les notes de pianos graves font frissonner. Eiffel est donc l'un des rares groupes en france, à proposer un album de qualité, aux textes, aux compositions qui se différencie, et même si le résultat Commercial n'était peut être pas là, l'album plait. Une bon album encore de ce groupe Bordelais, qui continuera de faire la une ces prochains printemps puisque le 13 Octobre, Eiffel sera de nouveau sur scène avec Cantat pour un concert humanitaire au profit du Chili ( et du tremblement de terre de Février Dernier ). Une bonne petite trouvaille, encore une fois. Surtout qu'il parait qu'Eiffel est un excellent groupe scénique, alors à Tout Moment, préparez vous à aller voir ce combo.
A la fin de mon article de l'album des Public Enemy, je mettais promis de faire la critique de Chinese Man, et de leur Groove Session premier du nom. D'autre part, j'ai fais la connaissance de l'univers de Chinese Man lors de leur fantastique concert au chateau des ducs de Bretagne, le cadre est superbe, le son excellent, et une ambiance progressive très plaisante. De plus, les trois Chinese Man ( Men ) sont juste scéniquement très bons. Même si mon univers est très loin de l'électro, Chinese Man est la parfaite alchimie entre le trip Hop moderne et baroque de Wax Taylor; et surtout de Trouble Makers ( merci à mon professeur d'histoire de nous avoir fait découvrir cet excellent groupe ). Chinese Man n'a donc sorti que deux albums dans leur carrière, deux Grooves Sessions, et la question ne se pose même pas, cet album est une véritable réussite. Chinese Man s'amuse entre du James Brown des années 90 sur le Pandi Groove ou du très 50's sur le très célèbre I've Got That Tune. Comme si un cabaret Parisien des années 50 se mettait à l'électro. La qualité du nom plait, par ses scratchs très enviés, et ses rythmes de percussions vraiment étonnant ( Indy Groove, typiquement Hippies sur les bords et imprénié de Boudahisme sur les autres ). Ainsi voit le jour certains des mixs les plus originaux de ces dernières années avec ce groupe discret, mais qui perce peu à peu pour devenir très certainement, un groupe mythique du Trip Hop français. Ce qui plait d'autant plus, est l'ambiance très cinématographique du groupe, clairsement quelques unes des citations célèbre de films, de reportage ( Indy Groove ) où reprenant des thèmes célèbre du meilleur Guy Ritchie Snatch sur le Bunni Groove. Ce qui plait est aussi, la grande influence de ce groupe, entre le tact de James Brown, les mélodies prenantes de Massive Attack, et le rythme très addictif des Doors ( une improvisation sensas sur Light My Fire en est la preuve ) sans oublier, les platines de Grand Master Flash. Car bien sur, Chinese Man est un groupe musical, mais comme la plupart des groupes électros de nos jours, très visuel aussi à la fois, si l'on se souvient du décor magnifique sur scène, où les animations du groupes épatent à chaque fois, sur chaque morçeau. Le meilleur exemple restant l'incroyable Searching For The Space Monkey, hommage effarant du chef d'oeuvre de Chuck Palaniuk, adapté par le virtuose David Fincher pour son culte Fight Club. Reprenant les citations de Brad Pitt Ou Edward Norton, le tout formant, une chanson digne de la bande son à l'époque signé par le duo The Dust Brother. A tel point, que l'on peut regretter que Chinese Man n'est pas fait la bande son déjà parfaite des Dust Brother lorsqu'on voit l'impressionnant travail de Chinese Man sur Searching For The Space Monkey. Inutile de vous dire que la demie molle s'imposait au concert sur l'animation bandante de la chanson, où les extraits du film revenait, tournait en boucle. Chinese Man plait donc, pour leur son original, très loin des contrées de l'électro poussiéreux et un peu pénible des Bloody Beetroots. Car Chinese Man cherche avant tout l'ambiance, aucunes des chansons de l'album se ressemble ( le Hip Hop East Coast de Skank In The Air fait le boue au très posant et Massive Attackien Eight Y Cinco ). Chinese Man est donc un l'un de ces rares groupes d'électro que je pourrai écouter en boucle, aux côté de Wax Taylor et des cinéphiles Trouble Makers. Un album très compact, avec une certaines continuité dans l'ensemble, certaines surprises ( Du Sucre en Poudre D'Astérix, génial ) et surtout une découverte frappante, du tact, de la puissance rythmique qu'on ces 3 prodiges des platines. Tout comme les deux derniers titres de cette très belle surprise, il ne me reste plus qu'une chose à avouer, More Chinese Man. More.
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mes-50-cercles : Merci Brioche, merci d'm'avoir inviter sur CowBlog, c'est franchement mieux. Merci pour les coms, a bientot.
Brioche-Patapon : J'espere que tu te familiarises bien aec cowblog, je me suis permis de te laisser quelques petits commentaires, je vais écrire un article sur jefferson airplane, je vais en profiter pour dire qu'on peut maintenant voir ton blog sur cowblog : bonne chance!