Public Enemy - The Universal Master Collection
Il faut avouer que je suis longtemps rester indifférent face au rap, qu'il soit américain ou surtout Français durant mes périodes Nirvana ou Offspring. Mais comme une deuxième chance doit être laisser à tous le monde ( sauf aux ministres actuels du gouvernement ), peu à peu, la découverte du hip hop et du Rap s'est faite avec la rencontre mémorable d'Olivier Cachi, homme de 50 ans aux allures de cadre modèle, fantastique critique rap français/américain/scandinave...Rencontré aux Hip Hop session volume 4 qui se passent chaque année sur le territoire des couleurs des ducs de Bretagne. Et les aussi du au fait, que Spike Lee, reste un excellent cinéaste et que ses films sont bourrés de musiques old school, des fins fonds des caves new yorkaises, de toute cette hargne de Brooklyn ou de Harlem. Voilà donc mon premier album de hip hop critiqué, l'univers Master Collection de Public Enemy, me direz vous, pourquoi un foutu best of ? C'est simple, car le best of de Public Enemy ne se contente pas de revendre des musiques écoulées à des milliers de rappeurs, ou juste curieux, mais de concocter un album/best of, le plus old school possible, et qui ne soit pas qu'un engin commercial, mais avant tout, une bricole du groupe. Ainsi, Public Enemy est certainement les terroristes du rap, composé d'un génie, Chuck D, certainement le plus grand rappeur des 90's, et de Flavor Flav, petit chanteur, ajoutant une touche légère aux textes très engagés de Chuck D, dénonçant l'état corrompu (certainement vrai ), d'abattre le pouvoir, ou encore que la police est une blague, une plaisanterie. Rien de plus normal! Mais voilà Public Enemy est connu pour ses beats énormes, typiquement nineties est venu droit de la East Coast à l'époque où le gangsta Rap battait son plein, que Tupac allait rendre l'âme, et Notorious Big l'avait déjà rendu. Des titres pleins de groove ( ainsi Don't Believe The Hype, et son côté très James Brown, dont les deux compères sont de très grand fan ou Louder Than A Bomb ). Chuck D assure toujours ses 10.000 flows tous plus long les uns que les autres, faisant de lui, une grand prêcheur du rap New Yorkais. De blues aussi, car Public Enemy n'oublie pas les origines du rap, qui est un mélange de tous style de musique confondu ( Nighttrain, ou le génial Give It Up, grande hymne du groupe ). Mais Public Enemy ne s'arrête pas là, leur scratch d'une grande simplicité parfois, d'une grande difficulté réalisé d'une main de maitre, Terminator X, qui par d'autre part, donne l'ambiance d'un groupe parfaitement organisé, s'éclatant sans cesse, ne laissant pas de place à la prise de tête ( Prophets Of Rage / Night Of The Living Baseheads ( référence à Malcolm X qui laisse un message au début de la chanson ). Très proche à la fois du black Power, et du hip hop naissant dans le New York des Années 90, Public Enemy n'a jamais cessé d'illuminer la voie du Rap, faisant de lui mon groupe de rap Favoris, et son Fight The Power, certainement le plus grand tube de rap de tous les temps pour le film de Spike Lee, " Do The Right Thing " Dans lequel Elvis est insulté comme jamais, et que Public Enemy défend ses idées comme jamais. Le rap est donc né avec des gens comme Chuck D Ou Flavor Flav, ce best of reste donc une excellent découverte pour ceux qui n'osent pas jeter un coup d'oreilles, au Hip Hop ou Au Rap très Old School. Par la suite, Public Enemy sortira d'excellent single, moins engagé, plus nostalgique comme l'exceptionnel Harder Thank You Think. Mais plus tard...Le prochain album critiqué sera certainement le Volume Un des Grooves Sessions des géniaux Chinese Man. Alors, Fight The Power!