Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Samedi 27 août 2011 à 18:26

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Melancholia de Lars Von Trier

         Une chose est sûre en ce début de rentrée, ou cette fin d'été ( si l'on peut parler d'un été ), la composition du jury du Festival de Cannes 2011 avait bon goût. Pourquoi ? Ah! D'une part, ce jury alimenté par le professionnalisme sans fin de son vétéran Robert de Niro a ( pour la plupart des prix ) récompensés les films qui ont osé, qui ont marqué par leur originalité, et par forcément par leur auteurisme traumatisant. Ainsi on a vu notre Jean Dujardin national se faire remettre la palme de la meilleure performance masculine. L'autre vétéran Malick celle de la palme d'or -mérité au vue de sa brillante carrière- ainsi que la mise en scène de Nicolas Winding Refn pour son très attendu Drive. Sorte de série B des années 70 old school filmé pied au plancher et mis en scène avec l'oeil de Kubrick. Du moins on l'espère.

          Depuis que Lars Von Trier a pété un câble avec son ami Thomas Virtenberg ( Festen ) et semble revenu aux méthodes anciennes via son procédé de Dogme 95 -qui consiste à n'utiliser aucune technologie récente selon un protocole bien établie-, Von Trier a épaté par sa puissance visuelle. Et surtout sa direction d'acteurs, et d'actrices. Inutile de préciser que si un jour l'un de nous tourne dans un Von Trier, une récompense à Cannes ne serait qu'une brève surprise. Car le Dogme95 ne voulant aucune retouche où que se soit, les acteurs deviennent forcément le point central du film en question. Même si avec Mélancholia Von Trier semble avoir abandonné ce petit procédé, à la fin de Mélancholia, l'on ne peux penser que Von Trier est un metteur en scène hors norme par son incroyable directions d'acteurs. Plus, peut être que par ses cadres.

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          Mélancholia raconte l'histoire de Justine et Claire, deux soeurs, une totalement paumée qui se marie ( dans une fête désastreuse ), et l'autre mariée et en pleine santé qui semble prendre sur elle même pendant tout le long du film. Quand tout à coup, une planète cachée semble se rapprocher de la terre pour entrer en collision avec celle ci. Séparé en deux chapitres, le film de Von Trier se veut -comme à son habitude- totalement déprimant. C'est simple, Von Trier s'est consolidé sa première place de grand dépressif du septième art, juste devant...Son ami Thomas Vinterberg! En quand il s'agit de déprime, Von Trier est tout simplement le meilleur. C'est simple, Mélancholia peut se voir comme un immense opéra visuel et photographique. A l'image de sa stupéfiante ouverture pleine de plan séquence sur Wagner ( longue de 7 minutes ), ou par sa splendide conclusion.

          Son onirisme se veut à la fois sublime, aussi bien que Cauchemardesque. D'où peut être cette fin du monde qui se veut visuellement magnifique. Un paradoxe auquel Von Trier essai de détacher plusieurs idées, translatant alors vers la métaphysique de Malick sur certain point ( là où The Tree Of Life rejoint Mélancholia ). Car selon Malick, la beauté et la nature sauvera le monde, selon Trier, la beauté court à sa fin et à celle de tous. Monté comme un opéra en deux chapitres, l'un aborde alors la peur de l'avenir, et l'autre, la mélancolie du passé. Alors que seulement quelques jours séparent les premiers chapitres. Le détachement psychologique totalement ambigu des personnages se fait alors. Chaque personnage étouffe peu à peu, alors que leurs nombres diminuent subitement. Parsemé de véritables longueurs, l'oeuvre de Trier bizarrement semble tenir en équilibre pendant deux longues heures 10.

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          Par là, on peut regretter que Mélancholia donne le meilleur de soit même pendant les 10 premières minutes. Et que le film, à l'instar de la planète cachée trace une courbe pour retomber au point zéro. La première sensation de Mélancholia reste l'ambiguité de ses personnages, auquel chaque interprète s'y donne à coeur joie. Kirsten Dunst, la jeune Lux de Virgin Suicide semble avoir décroché l'alpha et l'oméga dans sa renversante descente aux enfers. Tout comme Charlotte Gainsbourg, qui après avoir raflé la même récompensé avec le même Trier il y deux ans pour le semi porno-gore-réaliste Antichrist, réalise une brillante composition. Dans un second temps, les seconds rôles s'échangent entre John Hurt, Charlotte Rampling, ou Kiefer Suterland. Un réalisateur Danois vous avez dit ? Vous en êtes sur ? Non c'est une blague!

Quoi qu'il en soit, Mélancholia est une oeuvre peut être trop psyché pour pouvoir déposer un bilan après une visualisation. Le film est indéniablement long, comme l'opéra que Trier idôlatre le veut. D'autre part, on retiendra que sa caméra à l'épaule reste brillante malgré un film qui semble avoir plus été écrit pour le théâtre que pour le cinéma. Indéniablement, Mélancholia est une énigme, fort visuellement, remarquable dans l'interprétation, mais lent dans sa construction. Essentiellement pour la fin du premier chapitre. A l'instar de la morale du film, les protagonistes ne cherchent pas à méditer sur la question de la survie, la nature est plus forte que tout, et la mélancolie serait le seul échappatoire vers une mort douloureuse. On ne cherche aucune raison métaphysique bizarrement, alors que le décors est planté. Mélancholia se veut presque rassurant vis à vis de la fin du monde. Comme si elle se dégustait en famille au tour d'un verre de vin. Lars Von Trier est décidément, réellement, indéniablement, dépressif.

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Par Neoarandil le Samedi 27 août 2011 à 20:14
Enfin une critique assez complète de ce film sur cowblog ! Je ne suis pas d'accord sur tous les points, mais c'est une question de goût. Là où beaucoup de gens ont trouvé des longueurs au film, moi je me suis régalé, en me posant toujours plus de questions sur le cheminement psychologique de Justine, interprétée par ma seconde actrice favorite (la première étant Kate Winslet).

Bref, un film qui plaît ou qu'on déteste, mais dans tous les cas, qui ne laissera pas indifférent. En plus, il m'a réconcilié avec Wagner, et ça, c'était vraiment loin d'être gagné !
Par Jeff le Dimanche 11 septembre 2011 à 1:00
Melancholia de Lars von Trier

Menuet fatal

Le traitement de la fin du monde par Lars von Trier ne laisse pas indifférent. S’éloignant des blockbusters, il traite le sujet en lui donnant le goût d’une fable poétique et dramatique.
Après une introduction exhalant un romantisme teinté de morbide, l’humeur de notre héroïne, Kirsten Dunst, se délite au fur et à mesure que la menace se précise. Elle tente bien de donner le change devant les invités de son propre mariage mais finalement la dépression la submerge. Le couple naissant n’y résiste pas et le flot de sa douleur emporte le bonheur convenu. La dépression est la plus forte comme cette planète, Melancholia, qui exécute un dangereux pas de deux avec la terre.
Mais la terre n’est pas la seule victime, la raison aussi sort vaincue de ce menuet. Le gendre, scientifique aux certitudes bien campées, et qui incarne ici la raison, fini par être vaincu dans cette danse lascive entre les planètes. L’intuition de sa belle-sœur est bien plus clairvoyante que les certitudes du monde scientifique. Il est vrai que le réalisateur fait dire à l’héroïne qu’il n’y a rien attendre de la vie car « ici tout est mauvais ».
Le film est subtilement rythmé par un montage prenant le partie d’une caméra alternant des plans fixes ou à l’épaule, suggérant la quiétude ou la menace.
Dans ce monde ou les faux semblants alternent avec le désespoir, le malheur comme le bonheur bégaient. Le refuge se trouve alors dans le règne du monde animal, incarné par des chevaux, qui a l’approche du dénouement final s’apaisent, et dans la nature – apparemment paisible - mais tout aussi inquiétante. On peut évidemment être gêné par le nihilisme apocalyptique de l’auteur. Ame sensible s’abstenir.
L’attitude de la mariée, « insensée » aux yeux de notre scientifique, préfigure en fait le destin de tous. En nous confrontant à l’expérience d’une mort certaine, il fait appel à notre humanité, et nous invite à livrer les clés de la vie.
Mais pour Lars von Trier, il semble qu’elle n’ait pas d'issue, au final : le manoir est un linceul d’où personne ne peut s’échapper (ni à cheval ni en voiture). Malgré quelques sursauts, la fatalité d’un destin tragique domine. Et dans le plan final, à la beauté cruelle et frappante, il finit d’achever sa démonstration d’un cinéma dans la pleine puissance de ses moyens et dans le constat désabusé du monde. Beau film à la beauté vénéneuse.

http://www.jeanboye.fr/index.php?option=com_zoo&task=item&item_id=22&Itemid=57

Melancholia
Date de sortie cinéma : 10 août 2011
Réalisé par Lars von Trier
Avec John Hurt, Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg
Long-métrage français, danois, suédois, allemand.
Genre : Science-fiction, Drame
Durée : 02h10min
Prix d'interprétation féminine : Festival de Cannes 2011
Synopsis : À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...
Par http://www.charlesandrebacci.fr le Mercredi 8 juillet 2015 à 11:38
Après Tarantino, Rodriguez, Carpenter, Aja rend hommage au film de Drive In mais avec une vision moderne des choses. Globalement Imparfait, pas pour autant merdique dans son genre, résolument cool dans sa non prise de tête, Piranha 3D a joué la carte du Teen Horror pour cinéphiles (à en croire sa superbe affiche, pastiche modernisée mais vintage des Dents de la Mer).
Par http://www.auberge-catalane.fr le Samedi 12 septembre 2015 à 3:12
Blood Sugar Sex Magik est vraiment l'un des meilleurs albums au monde pour moi, le mélange de style, le groove sont tout simplement énorme et jouissif!
Par httpwww.sacamp.fr le Jeudi 12 novembre 2015 à 4:50
Je m'incline face à la bravoure de ton pseudo et ton commentaire.
Par http://www.hotel-restaurant-causse-mejean.fr le Samedi 14 novembre 2015 à 1:53
Bon allez a toi cédric, mets nous la branlée!
Par http://www.pattinomaniamatera.it le Mercredi 6 janvier 2016 à 2:16
Sinon et bien tu as vite fait de devenir un con en la matière.
Par http://www.acs-batiment.fr le Lundi 7 mars 2016 à 7:51
et c'est extrêmement mérité.
Par http://www.camping-lescouchants.fr le Vendredi 15 avril 2016 à 4:06
Ou dans un cadre plus étrange.
Par http://www.solinea.fr le Mercredi 15 juin 2016 à 11:12
Dans son cirque où il y interprète le Clown Triste, et tombe amoureux de la sublime trapèziste Natalia.
Par http://www.yourtesdelarouvre.fr le Jeudi 21 juillet 2016 à 9:23
C'est simple pour reprendre mes mots, après 37 millions d'albums vendus, Blood Sugar Sex Magic reste l'incroyable renaissance d'un groupe qui peu de temps après arpentera encore une fois les sombres années du rock jusqu'à l'arrivé de Dave Navarro qui sauvera le groupe d'une certaine fin
Par nike air max pas cher le Jeudi 18 août 2016 à 3:35
Ou dans un cadre plus étrange.
Par UGG Pas Cher le Mercredi 28 septembre 2016 à 4:14
Même la vedette au vieillissant Redford.
Par Lacoste Pas Cher le Jeudi 29 septembre 2016 à 3:53
onnus de la musique sauvage.
 

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