L'instant parfait, les 5 génériques qui traumatisent.
Un bon film, est un peu comme un bon repas. Si l'on nous sert du foie gras et que l'on finit par un fraisier, la plupart des gens seraient aux anges. Pourquoi ? Car l'on ne retiens généralement que le début et la fin. Si la fin est elle incroyable, il y a fort à parier que ce même groupe de gens auront une bonne approche du film. C'est simple, si un film est introduit d'un générique ou d'une ouverture mémorable, se plonger dans le film ne peut qu'être une partie de jeux pour enfants. Le générique et les cinq premières minutes qui en découlent sont clairement l'un des points les plus importants d'un film moderne. Autrefois, les génériques étaient tous plus niaiseux les uns que les autres, sur fond de musique classique de ballet à Vienne ( Fucking Boring! ) ou parfois il n'y en avait carrément pas. Pourquoi ? Peut être que les gens croyaient que c'était la fin puisqu'ils duraient jusqu'à 5 minutes sans images. L'introduction d'un film est donc devenu au fil du temps l'instant parfait pour accroché son spectateur parfois consommateur ( Non au Pop Corn dans les salles de cinémas ! ) à son oeuvre parfois difficilement abordable. 5 Génériques, pour 5 claques. Les voici, les voilà. (Ci contre, générique d'Anatomy Of Murder )
5. The Trainspotting
Chef d'oeuvre incontournable du prodige Britannique, The Trainspotting est certainement l'un des films les plus importants des années 90, voir le plus important du cinéma Ecossais. Danny Boyle pour relater cette histoire malsaine tiré d'un bouquin du génial Irvine Welsh, place donc ses caméras en plein milieu d' Edimbourg pour suivre le destin de 5 types tous aussi timbrés, secoués, et pathétiques les uns que les autres. Le ton étant donné au travers de deux éléments, le premier étant le discours anarchique et nihiliste de Renton ( embarqué par le formidable Ewan McGregor et son accent véritablement dégueulasse! ). "Choisir une putain de télé à la con, choisir un micro-onde, choisir une famille...Moi j'ai choisi la vie, j'ai choisi l'héroine." Tel est lancé ce grand film, d'un coup de gueule presque pathétique à la société. Le deuxième élément restant la musique de Iggy Pop, parfaitement adapté au cadre du film. Ce qui est brillant dans cette introduction, outre les magnifiques travellings de Danny Boyle, c'est l'introduction de ses junkies. Chaque protagoniste étant défini dans une petite séquence, le film donne son premier coup de poing dans ce brillant medley de rock et de violence donnant un premier élan de rythme au grand film de Boyle. Trainspotting, ou l'Orange Mécanique des années 90.
4. Seven
Se7en reste l'évènement le plus traumatisant des années 90. ( Avec la vache folle, c'est vrai. ) Film d'une noirceur sans précédent, David Fincher alors au manette de son deuxième film recréé une ambiance déjà vu auparavant dans la plupart des films noirs des années 50, en y attachant une crasse et un côté malsain digne de Taxi Driver. C'est simple Seven reste la résurrection divine du film noir. La pluie, les longs impers, les immeubles dégueulasses, la crasse et bien sur la tenue psychologique des protagonistes. Longtemps septiques, Seven trouvera à l'instar de Fight Club son apogée à la sortie ou DVD, le film étant d'une violence physique et psychologique bizarrement si soudaine, et surtout malsaine.C'est ainsi que s'ouvre après une rapide introduction de Freeman ce chef d'oeuvre policier aux fortes influences psychopathe.
Le générique de Seven reste dans la mémoire de tous comme des fragments d'images tirés de l'anus de Satan. De la peau arrachée, du sang dérapant au son de la bande sonore, tous les éléments du film sont présents pour nous introduire dans cette folle histoire de meurtres au dénouement électrique. La superposition des images reste brillante et l'ambiance froide et glauque semble d'avantage nous impressionné par cet instant oppressant. Derrière les images nous retrouvons d'autres brillants suicidaires, NIN, Ou plutôt Nin Inch Nails qui signent alors ici la bande sonore du générique de Fincher ( Trent Reznor plus particulièrement ) qui avant d'obtenir l'oscar de la meilleur BOF pour The Social Network nous illuminait du génie électronique et malsain que possède définitivement ce Trent. Seven reste la boite de pandore du film policier, et du thriller en général.
3. Dexter
Seul générique de série a apparaitre ici, Dexter n'est plus exactement une série. Promis à la télévision pour toujours, Dexter reste la série la plus proche de l'univers cinématographique. Outre les innombrables références cinématographiques des différents réalisateurs ( Mean Streets, Psychose, American Psycho... ), Dexter par son ambiance, son montage lucide et loin d'une défaillance technique tel que les Experts, ou encore par son acteur principal ( le fantastique Michael C Hall ), Dexter reste certainement la plus belle réussite pour le petit écran depuis OZ ou les débuts de Malcolm ( voir la 4ème dimension! Ahah! ). Ici le générique de Dexter se voit, et se revoit sans l'ombre de l'enlisement et n'est jamais placé à l'arrache comme c'est le cas pour la plupart des séries C'est simple, on a ici le droit au générique de Seven, mais dans le clean et la clarté de Monsieur Propre.
Les plans sont magnifiques et chacun se rattaches à un acte de torture sévèrement infligé par notre tueur en série à un ou deux salauds, Explications : Pressé le café = Planter le couteau, Les éclaboussures de Ketchup = Une entaille qui finit mal ou encore le fil dentaire rappelle la bonne vieille corde à piano qui certains n'utiliseront pas comme diapason. ( ? ). Le générique de Dexter est donc propre, magnifiquement mis en scène, Dexter reste aussi pour sa réalisation, la plus classe et proche du cinéma pour ce qui concerne la petite lucarne. Ce n'est pas dans Desperate Housewives que l'on verra un travelling de près de 5 minutes. Autre chose, chez Dexter, on prend le temps de filmer quelque chose. Okay les Experts ? L'antithèse parfaite de l'atrocement génial générique de Seven, quelque part.
2. Pusher
C'est simple, Pusher est film Danois fait de briques et de brocs. Réalisé pour deux francs six sous et produit par un curieux producteur Danois pour une sortie locale, Pusher deviendra au fil du temps, le film culte de tout un pays ( presque plus que la plupart des Lars Von Trier ) et restera comme la divine révélation d'un réalisateur exceptionnel récemment récompensé du Prix de la Mise en Scène à Cannes pour son très très attendu Drive : Nicolas Winding Refn ( et son pot Mads Mikkelsen pour le coup! ). Qui avant de réaliser l'époustouflant Bronson en 2007, et le trip nomade Vahalla Rising en 2010, tournait les légendaire Pusher. Le premier en 1996 qui révéla Refn pour au final, se ré-attaquer aux numéros 2 et 3 en 2004 suite à deux échecs outre atlantique. Le générique de Pusher reste certainement l'un des moments de cinémas les plus stylisés dans sa simplicité. C'est naturel, les choses simples restent les choses qui épatent.
C'est le cas ici, car puisque Pusher est plutôt du genre fauché; le générique nous introduit directement dans un univers propre à Nicolas Winding Refn, très visuel, éternellement musical au même stade que Danny Boyle. Les caractères sont donc présentés les uns après les autres sous un torrent de guitare dans un splendide fondu. L'accord des musiques et des images étant un point fort de Refn à l'instar quelque part de Danny Boyle. Le rythme étant donné dès la première minute, la formule sera la même pour Pusher 2 et 3. L'on ne sait alors vers quoi le film se tourne, ou plutôt vers quoi nous tourner, qu'importe, Pusher introduit parfaitement le spectateur dans cet élan de simplicité, quoi que stylisé à son paroxysme. Sa rappel Reservoir Dogs, sa rappel Mean Streets. C'est normal, les 3 Pusher restent le brillant mix de Mean Streets et The Yards. D'autre part, Pusher 2 reste un somptueux portrait, d'un éternel looser à qui les emmerdes ne manquent simplement jamais. La trilogie de toute une nation !
1. Watchmen
Pour une question de droit, la vidéo n'est pas disponible sur Cowblog,
mais voici le lien. :)
Pour une question de droit, la vidéo n'est pas disponible sur Cowblog,
mais voici le lien. :)
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
http://www.youtube.com/watch?v=14vTrFyHO94
Et le grand est et reste Watchmen. L'histoire des seuls et uniques super héros qui pointent à pôle emploi pendant la guerre froide. On peut dire ce que l'on veut sur Zack Snyder, sur ses capacités à réaliser un film, sur son style très branché "MTV" post 90 qu'il assume dans les moindres recoins, peut être parfois pour ses acteurs un poil superficiels (Sucker Punch ou son premier film L'Armée des Morts envahis de quelques clichés bien venus...). Pourtant Zack Snyder reste surtout le réalisateur du visuellement bandant et testostéroné 300 ( des précurseurs du mouvement SS pendant grèce antique ) et surtout du roman graphique soit disant inadaptable d'Alan Moore mes frères ! Et comme Pusher c'est simple, Zack Snyder attaque le film d'un incroyable générique faisant suite à un premier abus de ralenti dans une magnifique scène de bousculades. 20 ans de l'histoire des états unis dans un passé ( ou un futur ) alternatif : On a donc le droit à l'assassinat de Kennedy par un membre Watchmen ( et non Lee Harvey depuis sa bibliothèque ) ou encore à David Bowie, Fidel Castro, Staline, que du beau monde à la veille de la guerre froide préconisé par Kubrick dans son Doctor Strangelove.
Le générique du film de Zack Snyder ( encore une fois dans un merveilleux abus de ralenti ) reste sans aucun doute l'une des ouvertures de films les plus impressionnantes qui soient pour la reconstitution histoires et les différents clins d'oeil tout au long de ses 5 minutes rythmé par le troubadour du Mississippi Bob Dylan. Un paradoxe lorsque l'on connaissait ( plus de nos jours, le vieux Bob tourne en Chine... ) les paroles engagés de l'enfant du folk. Watchmen reste par ailleurs un film assez important dans l'histoire du cinéma contemporain, et son générique, véritable offrande à l'univers graphique d'Alan Moore permet en autre de comprendre le synopsis sans jamais lâché les yeux des magnifiques images développés par Zack Snyder mais aussi d'être totalement immergé dans un passé alternatif véritablement hallucinant pour n'importe quel historien. Un instant presque parfait, un générique rare. Explosif. Dans la veine des images d'archives de Forrest Gump quelque part.
Le générique du film de Zack Snyder ( encore une fois dans un merveilleux abus de ralenti ) reste sans aucun doute l'une des ouvertures de films les plus impressionnantes qui soient pour la reconstitution histoires et les différents clins d'oeil tout au long de ses 5 minutes rythmé par le troubadour du Mississippi Bob Dylan. Un paradoxe lorsque l'on connaissait ( plus de nos jours, le vieux Bob tourne en Chine... ) les paroles engagés de l'enfant du folk. Watchmen reste par ailleurs un film assez important dans l'histoire du cinéma contemporain, et son générique, véritable offrande à l'univers graphique d'Alan Moore permet en autre de comprendre le synopsis sans jamais lâché les yeux des magnifiques images développés par Zack Snyder mais aussi d'être totalement immergé dans un passé alternatif véritablement hallucinant pour n'importe quel historien. Un instant presque parfait, un générique rare. Explosif. Dans la veine des images d'archives de Forrest Gump quelque part.