Choke de Clark Gregg
Fight Club avait marqué la mémoire de n'importe quel cinéphile. Car certains criaient alors au chef d'oeuvre ( chose dont je suis le plus proche ), d'autre à la révolution cinématographique, ou bien encore au nanar anarchique sans aucun talent devant ou derrière la caméra. Fight Club était tiré d'un roman. Et avant de se déployer partout dans le monde ( un peu comme dans le film ), ce roman avait marqué, pour sa narration omniprésente et ce point de vue du personnage principal, à qui il était impossible d'arracher un nom tout au nom du film. Virtuose, déglingué, nous proposant à chaque fois la vie d'un type lambda qui n'en a pas réellement. Il s'agit de Chuck Palahniuk. Réputé comme étant un auteur d'improvisation ( il était d'abord mécanicien pendant 20 ans ), Palahniuk ne cesse de se confronter au minimalisme de certains auteurs plus réputés. Et à chaque fois, ses romans commencent de la même façon. L'histoire d'un type lambda.
Ainsi Choke voit le jour 5 ans après le roman dévastateur qu'était Fight Club ( et sa parfaite adaptation made in Fincher ). Choke pourrait être vu comme la rencontre entre un type louche et le saint sépulcre au sein d'un hôpital psychiatrique. Il raconte l'histoire d'un type encore une fois Lambda campé par le fantastique Sam Rockwell, Arnaqueur à ses heures perdues, addict aux parties de jambes en l'air, continuant de vivre sans réellement se demander ce qu'il fera le lendemain. Sauf qu'un jour, ce même Victor comprend qu'il est peut être le fils légitime du saint sépulcre, le demi clone de Jésus. Il faut le croire pour le voir.
Ainsi Choke voit le jour 5 ans après le roman dévastateur qu'était Fight Club ( et sa parfaite adaptation made in Fincher ). Choke pourrait être vu comme la rencontre entre un type louche et le saint sépulcre au sein d'un hôpital psychiatrique. Il raconte l'histoire d'un type encore une fois Lambda campé par le fantastique Sam Rockwell, Arnaqueur à ses heures perdues, addict aux parties de jambes en l'air, continuant de vivre sans réellement se demander ce qu'il fera le lendemain. Sauf qu'un jour, ce même Victor comprend qu'il est peut être le fils légitime du saint sépulcre, le demi clone de Jésus. Il faut le croire pour le voir.
Avec cette histoire totalement délirante, parfois dramatique, parfois grotesque, Clark Gregg se permet de nous plonger au coeur de ce qu'appel le protagoniste principal, "l'épine dorsale des Etats Unis". Sans jamais tracer une véritable critique des Etats Unis contrairement au livre, pourtant restant constamment dans le politiquement incorrect, Clark Gregg nous tangue entre ces deux eaux. Car Palahniuk a un certain don pour retrancher dans le même camp deux préposés, ennemis. Ainsi dans Choke, ce qui reste stupéfiant c'est de pouvoir constater qu'à travers le regard satirique de Palahniuk que le sexe et la chrétienté peuvent être embarquer sur le même courant. Et que l'un était tout aussi puissant que l'autre. Le film Choke se permet donc aussi de montrer sa à l'écran, ce qui lui donne sans cesse un doux parfum d'anti américanisme bien venu. Et donc Choquant.
Et puis, il faut ajouter que Chuck Palahniuk crache depuis ses premiers romans sur les constructions linéaires. Choke ne cesse donc de développer ce curieux schéma. Fight Club restait l'exemple parfait, car derrière Fight Club, Fincher avait adopté un style visuel bien défini. Ce qui lui permettait brillamment de sublimer le travail d'imagination de Palahniuk. Pour Choke, Clark Gregg s'attache dont plus à un style indépendant, profondément dans l'aire de Sundance. Il s'agit alors peut être du seul aspect négatif du film si l'on le prend comme sa. Clark Gregg s'entache de réaliser une adaptation linéaire, et non une transposition des lignes sur grand écran. Ce qui ne permet en aucun cas au film, d'adopter un style visuel bien propre à son histoire. Fincher l'avait fait, Gregg pour son premier film ne peut se le permettre. Cependant, travaillant sur la photographie de bon nombre de productions indépendantes, Choke se permet de développer un humour subtil, sans concession, derrière un torrent de scènes foutrement amusante pour leur désinvolture.
A partir de là, Norton et Pitt semblaient emporter tout l'univers de Palahniuk avec eux, grâce à leur performance absolument fantastique dans Fight Club. Sam Rockwell est un acteur exceptionnel, découvert aux quatre coins du globe pour sa "Confession d'un homme dangereux" et aussi pour son rôle poignant dans le premier film de Duncan Jones, Moon. Rockwell semble être né pour ce rôle, insolent, insupportable, doux, pathétique, obsédé. Les Adjectifs ne manquent pas à l'appel pour caractérisé ce formidable élan de composition. Choke est donc logiquement entouré de douces fleurs du cinéma Sundance tel que la superbe Kelly McDonald ( qui peut voir ses pieds malgré son nom ) ou encore Angelica Huston. Le tout embarqué dans une bande son au arpège Radioheadien s'établissant sur le rythme des lignes de Pahlaniuk.
Choke est donc une curieuse découverte. Sans jamais pêcher dans la satire classique, tout en restant constamment totalement politiquement incorrect, le spectateur peut ainsi être vu comme un intellectuel assez intelligent pour croire à cette brillante histoire. Le second degré n'aura malheureusement pas fonctionné comme d'habitude sur les terres de l'oncle Sam. Pourtant Choke reste l'une des surprises/claques les plus agréables de ces derniers années. En partie du à l'incroyable Sam Rockwell, saint sépulcre de ce film, embrigadant l'énergie positive de cette production, définitivement désinvolte, indéniablement percutante. Choke est Choquant, mais dans le bon sens du terme, une claque.