Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Mardi 28 juin 2011 à 19:20

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Balada Triste De Trompeta d'Alex De La Iglesias        
   
        
Et le voici! Le nom d'article le plus long de ces vingts dernières années! Il y avait beaucoup à parier sur ce nouveau d' Alex de La Iglesias. C'est simple suite à sa daube monumentale Crimes à Oxford, le réalisateur avait simplement perdu tout point de vue cinéphiles pour réaliser un film comme bon nombres de ses acolytes cinéphiles, sans réelle âmes, perdue entre une lamentable cartes aux trésors sur France 3 le Vendredi soir, et une sous cape de Seven. Crimes à Oxford était peut être une opportunité pour lui de s'immerger un peu autre part que dans le cinéma Andalou, mais aussi, une bonne manière de symboliser la fin de son règne dans le cinéma de genre au pays des matadors. C'est sans se souvenir des scénarios palpitants qu'Iglesias nous avaient offert ces dernières années, en syndicaliste de Mutant avec Action Mutante, ou encore le faussement Western 800 balles.

           Après avoir osculter l'âme d'un réalisateur de Navarro ou d'un Dolmen, Il y a deux ans, Iglesias promet un retour aux sources, comme une sorte de renaissance après les échecs ou plutôt l'échec passé. Une façon de séduire à nouveaux les cinéphiles du monde entier. L'impression de ce film donne surtout l'image de Iglesias rentré chez lui sans un sous, valise sous la main, dans les bras de sa mère en terre Andalou. (?) Pourquoi une telle image ? Peut être car son film reste l'une des plus grandes oeuvres espagnoles de tout les temps. Brassée dans la culture ambiante, historiquement très riche, et surtout, un ton et une ambiance rarement aussi crédible à l'écran. Dali doit s'en retourner dans sa tombe, tout comme Al Modovar dans son 5 étoiles. Au fil du temps, Iglesias s'était vu offrir le poste de réalisateur Zinzin/Cradingue du cinéma Espagnol. Poste dont il démissionna pour revenir au plus tôt avec ce film, proche d'un Terry Gilliam, mixé à du Tarantino sous piments d'espelette dans une photographie volontairement dénuée de couleurs vives.

 
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           Balada Triste de Trompeta rend hommage à ce poste dès les premières secondes où un clown démembre des soldats franquistes à coup de Machete dans une incroyable première séquence. Comme pour rattraper le temps perdu, le film file ensuite vers les dernières heures de l'armée Franquiste avant la prise de pouvoir des républicains pour se concentrer sur le fils du clown "Machete" en question. Dans son cirque où il y interprète le Clown Triste, et tombe amoureux de la sublime trapèziste Natalia. Elle, alors maquée au Clown Hilare influencé par le marquis de Sade à en croire les tabassages hallucinants infligés à sa Natalia. Iglesias se concentre alors sur ce trio brillament interprêté, ce n'est sans rappelé le traumatisant Freaks de Tod Browning, ou une bizarrerie du genre façon Big Fish de Burton maquillé en Tapas. Dans un premier temps le film va donc romancer de façon très subtile l'histoire d'amour, dans un mix de poésie très vieux jeu à la Fellini, jouant sur l'ironie, et le second degré planant et les côtés fièvreux de la jalousie. Comme si la belle mais très nympho Natalia ne savait choisir entre le Clown Hilare bien monté, ou l'amour spirituel proposé par le Clown Triste.

             Sauf que...Sauf que voilà. Iglesias n'est pas un homme ordinaire. Le film dans sa seconde partie, après une vengeance du Clown Triste défigurant l'Hilare ( mais au combien violent ), change de cap, à en devenir frontalement fou et totalement violent à la fois. Prêt à tout pour se venger définitivement de celui qui aura à tout jamais désamorcé sa vie du grand amour. Le protagoniste principal devient alors une sorte de Phantom Of The Paradize, une bête de foire totalement baroque mais sauvagement amoureux, imprimant à vie son maquillage de clown. Iglesias pénètre alors dans les entres si convoitées de Terry Gilliam, la bizarrerie de Brazil ne semble guère loin, et la photographie de Iglesias elle aussi surprend par sa prise de risque. Iglesias s'envole au dessus des protagonistes, virevolte autour d'eux et sa réalisation change alors momentanément, procurant des instants de grâce, comme cet ultime fantastique plan, à faire pleurer la ligue des supers dictateurs du 20ème siècle, Mad Max, et Jason Statham Réunis. L'humour noir est toujours présent, mais dans cette deuxième partie, la sensualité est remplacée par la folie, le baroque, et la quête de l'impossible. Une brillante ligne directrice de l'amour auto-destructeur.
 
 
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             Ce n'était sans compté sur un trio de tête absolument exceptionnel. Inconnu du grand public ( encore une fois, un retour aux sources pour Iglesias ), tous présenté dans un incroyable générique. Carlos Acere et Antonio De La Tore question clown, et Carolina Bang question trapèziste un poil maso. L'incroyable prestance permet au film de s'envoler, via aussi bien leur cris, que leurs larmes ou leurs envolées sanglantes. Tous étant filmés pied au plancher dans un parfait montage vif et au combien aussi rythmé. Le tout restant épaulé par une magnifique partition de Roque Banos, le Hans Zimmer des terres Madrilennes, captant l'émotion et les sentiments humains offert par Iglesias au public. Ces sentiments généreux issus de la démesure de Iglesias, qui dans un ultime séquence ont certainement fait pleuvoir plus de larmes que n'importe quel daube antique à la Twilight ou de grotesque mélo à la Woody Allen dans ses heures perdues.

             Alex de La Iglesias, n'oublie cependant jamais le contexte historique, en y imprégnant de véritable attentats contre les loups au pouvoir de l'époque (Général Blanco, ou l'apparition subtile de Franco), ce qui donne tant à ce film une âme aussi bien historique, romantique, que riche en démesure. Balada Triste de Trompeta est le chef d'oeuvre auquel Iglesias nous confie en ce début d'été carbonique. Parfait dans sa conception, subtil, et brillant dans sa mise en scène, impardonnable dans son intelligence, le film de Iglesias reste une incroyable fresque contemporaine, auquel il est plus que facile de lui attribuer "Film de l'année 2011". Alliant humour noir, et envolées romantiques, jouissif sa violence graphique, bouleversant et généreux, Iglesias retrouve alors son statut de metteur en scène Zinzin/Cradingue offrant à sa filmographie un chef d'oeuvre, et certainement la plus grande oeuvre de sa vie. Mais comme d'habitude, Balade Triste De Trompeta se retrouvera coincé au rayon des oeuvres trop loufoques pour plaire au grand public et se retrouve alors dans 150 salles françaises tandis que Johnny Depp fait encore le pitre sur son yatch du pauvre, voir le clown.


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Par http://www.cyclo-catharese.fr le Mercredi 8 juillet 2015 à 11:38
Alex de La Iglesias, n'oublie cependant jamais le contexte historique, en y imprégnant de véritable attentats contre les loups au pouvoir de l'époque (Général Blanco, ou l'apparition subtile de Franco), ce qui donne tant à ce film une âme aussi bien historique, romantique, que riche en démesure.
Par http://www.aviva-duguet-pelletier.fr le Samedi 12 septembre 2015 à 3:14
Blood Sugar Sex Magik est vraiment l'un des meilleurs albums au monde pour moi, le mélange de style, le groove sont tout simplement énorme et jouissif!
Par http://www.location-mer-bretagne.fr le Samedi 19 septembre 2015 à 4:52
au pouvoir de l'époque (Général Blanco, ou l'apparition subtile de Franco), ce qui donne tant à ce film une âme aussi bi
Par httpwww.science-clowns.fr le Jeudi 12 novembre 2015 à 4:50
Je m'incline face à la bravoure de ton pseudo et ton commentaire.
Par http://www.emeraude-entreprises.fr le Samedi 14 novembre 2015 à 1:53
Bon allez a toi cédric, mets nous la branlée!
Par http://www.pitirim.it le Mercredi 6 janvier 2016 à 2:17
Sinon et bien tu as vite fait de devenir un con en la matière.
Par http://www.nioulargue-cafe.fr le Lundi 7 mars 2016 à 7:51
et c'est extrêmement mérité.
Par http://www.unifroid.fr le Vendredi 15 avril 2016 à 4:06
Ou dans un cadre plus étrange.
Par http://www.antiquites-carrau.fr le Mercredi 15 juin 2016 à 11:09
Dans son cirque où il y interprète le Clown Triste, et tombe amoureux de la sublime trapèziste Natalia.
Par http://www.andrerenovfacade-couverture.fr le Jeudi 21 juillet 2016 à 9:39
Les Jim Jones Revue épatent encore à nouveau. Peut être car le rock'n'roll semblait tellement loin des résistances hautes gammes des boites à rythme ou des claviers baveux de la New Wave ? Qu'importe, le travail de production sonore de Jim Sclavunos est magnifique. L'ambiance de semi répettes plait à chaque morceau sans jamais sans lasser.
Par Vans Pas Cher le Jeudi 18 août 2016 à 3:35
Ou dans un cadre plus étrange.
Par UGG Pas Cher le Mercredi 28 septembre 2016 à 4:15
Qui malgré les bons ingrédients ne réussi pas la bonne recette.
Par Louboutin Pas Cher le Jeudi 29 septembre 2016 à 3:53
onnus de la musique sauvage.
 

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