Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Mercredi 13 avril 2011 à 11:43

  
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A Clockwork Orange
de Stanley Kubrick

 
               Orange Mécanique a marqué les esprits. C'est avec 40 de recul que je m'apprête à écrire l'énième critique élogieuse de ce chef d'œuvre intemporel. A tel point qu'Orange Mécanique de Stanley Kubrick reste certainement dans l'œil de tous cinéphile, l'un de ces rares moment de cinéma auxquels les 5 sens ne font qu'un. Mais avant d'exploiter la thématique ardue et florissante de ce film, revenons en arrière. En Mai 1971. Oui, car avant de parler de ce chef d'œuvre, il faut se remettre dans le contexte, Kubrick, alors chef opérateur de la planète cinéma ( mais pas de Hollywood, nuance importante ) apporte en quelques films déjà, un style visuel bien défini surtout depuis son 2001 l'Odyssée de L'espace. Il aura déjà par le passé, fait renaitre le film de guerre grande époque avec les sentiers de la gloire, et réalisa par la suite le premier film ambigu de l'histoire du cinéma, et jamais réellement compris. Métaphore de la vie et de la mort, de la place de l'individu dans l'univers, une œuvre immortelle comme son protagoniste, 2001, l'odyssée de l'espace. Après un tel élan d’imagination, Stanley Kubrick s'était tourné vers le roman d'Anthony Burgess. A Clockwork Orange, traduction littérale, Orange Mécanique.

 

                Orange Mécanique c'est L'histoire du gamin lambda, Alex Delarge, en proie avec la loi, devenant meurtrier, violeur, et surtout meneur d'une bande de Droogie avec laquelle il mêle plaisir de la vie, et violence gratuite. Thème à succès dans l'ère du temps ( on pense alors au Warriors, film sorti en 1975, sorte d'apogée de la violence dans les rues de New York, ou encore au premiers films d'horreurs proprement dit avec la nuit des morts vivants de Romero ). A la sortie de ce film, les critiques allèrent de bon train, totalement assassines outre manche, mais dans nos contrées gauloises, plus flamand rose. Orange Mécanique est un film d'hyper violence, d'ultra violence. C'est un grand film de barbare, à l'instar de ses protagonistes, tous plus virulents les uns que les autres. Stanley Kubrick filmait alors l'un des films les plus controversés de l'histoire du cinéma. Non pas que la violence n'ait jamais été vue au cinéma, mais la violence n'avait jamais été auparavant sublimé. Cherchant presque à nous éblouir. 

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              Le style visuel de Kubrick n'aura pas failli, ses travellings arrière en contre plongée, ou ses plans séquences de viols montrent bien que Kubrick avait la tête sur ses épaules. Par ailleurs c'est la première fois que Kubrick souhaite montrer le monde en couleur. Sa décoration exubérante, et ses papiers peints tous plus horribles les uns que les autres ne sont que les résultats d'un travail méticuleux sur ce monde de violence et totalement absurde dans le fond. Ici ne règne pas la loi, mais la violence gratuite rythmée par la musique apaisante de Beethoven.

         Par là, Stanley Kubrick souhaite montrer deux choses, d'une part que l'on peut mêler une anti thèse, la douce musique de Beethoven est trop souvent mêlé à la violence gratuite d'Alex, citant Lud Wig Won comme son maitre, et surtout, son inspiration. Car Kubrick rythme la violence aux coups de la 9ème symphonie. Par ailleurs, c'est aussi l'une des plus grandes critiques de la société qu'il peut être réalisée. Orange Mécanique est un critique de l'état, la violence est le miroir de l'attirance recluse de la brutalité pour les hommes et c'est cela que Kubrick souhaite démontré. Il y a donc une explication à toutes ces critiques de l'époque, ne voyant que le fruit du diable à mordre pour trouver une raison à haïr et à fracasser tous ce qui bouge. 

 

 

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            C'est ainsi que dans les années 70, de nombreux gangs ont pris place, face à la sortie du film pour commettre les mêmes actes qu'Alex Delarge. Viols, Séquestrations, Tabassages gratuits étaient le fruit de ce film. La morale de Kubrick, souhaitant s'attaquer à donc été dans la plupart des cas, mal saisies, mal comprise. Le film vise directement l'état et dénonce ses failles : Kubrick utilise le choquant pour faire comprendre le message. Mais aussi que la violence, et le sex, sont des parties intégrantes de l’homme et de l’humanité. Le public anglais est bel et bien secoué, mais pas par le fond et la dénonciation implicite du film. Il n'est choqué que par la violence physique présente, et par la forme du film. Sur ce point là, le public anglais n'a pas su trouver cette richesse. Film interdit encore de nos jours au pays de la reine mère, ne souhaitant plus de cette violence.

 

            Mais le film tient surtout sur les épaules d'un acteur épatant, découvert dans le film If... ( palme d'or au festival de cannes en 1969 ), Malcolm McDowell, qui à l'instar d'autres très grands méchants de l'histoire du cinéma ( tel que Hannibal Lecteur joué par Anthony Hopkins ou le mémorable Norman Bates interprète par le défunt  Anthony Perkins dans Psychose ) allait être le rôle de sa vie. Le rôle qui vous colle toute une vie, et sans jamais pouvoir s'en détacher tellement la performance est incroyable. McDowell, simule, le viol, la castagne, ou pire, la soumission d'une façon telle que l'on pourrait en croire qu'il ne s'agit plus de simulation, mais de réalité. Son visage façonne l'esprit, ses expressions sont littéralement glaçantes et remplie de sarcasme. Son rôle est celui de sa vie, et c'est surtout des scènes telle que « I'm Sing in the rain » qui lui vaudront à la fois, des menaces de morts, mais aussi, une grande place dans l'histoire du 7ème art.

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            Car Kubrick ne s'arrête pas là, après avoir nous avoir déjà visuellement glacé avec son style visuel si bien défini, dans lequel il semble n'avoir jamais été aussi à l'aise, c'est en nous décorant d'une fin grandiose qu'il clôt ce deuxième film, à la morale discutable car totalement interprété par le spectateur, mais à la perfection irréprochable. Car Kubrick n'aime pas le happy end tendre américain. Alex DeLarge ne pouvait pas finir le film sans se souvenir du bon vieux temps où avec ses droogies, il « tapait dans le golliwoak » Car Kubrick l'avait compris, ce film, toujours aussi violent 40 ans après, reste d'une virtuosité sans précédent, à tel point que de nombreux sont inspirés de nos jours. Notamment à travers la musique magnifique et délirante de Walter Carlos, grandiose.

            Gaspard Noé, en 2010 avec Enter The Void nous faisait découvrir son 2010, l'Odyssée du trépa. Et c'est surtout Nicolas Winding Refn, le réalisateur de la trilogie culte « Pusher » signait en 2007 l'Orange Mécanique du 21ème siècle, Bronson. Un autre fou de l'histoire du cinéma. Orange Mécanique est donc le rouage de toute une industrie, l'un de ces écrou qui auront permis à d'autre de se produire sur un champ alors vierge à l'époque. Kubrick comme à chaque fois était un précurseur dans son thème, et Orange Mécanique en reste le souvenir frappant de ce chercheur d’or. D'autre part, pour les 40 ans du film, et comme nous fêtons l'année "Kubrick", Orange Mécanique fera l'ouverture du prochain festival de Cannes présidé par Robert De Niro.
Une hypocrisie monumentale face aux critiques assassines que Kubrick a pu lire à sa sortie. N'est ce pas Georgie Boy...

  http://2.bp.blogspot.com/_LG9Xf_vgmdo/TFOcp2j5fGI/AAAAAAAAByY/F9lkW-Ae-GI/s1600/a_clockwork_orange_movie_image.jpg

Par cheap ray bans le Mercredi 8 juillet 2015 à 11:41
Gaspard Noé, en 2010 avec Enter The Void nous faisait découvrir son 2010, l'Odyssée du trépa. Et c'est surtout Nicolas Winding Refn, le réalisateur de la trilogie culte « Pusher » signait en 2007 l'Orange Mécanique du 21ème siècle, Bronson. Un autre fou de l'histoire du cinéma. Orange Mécanique est donc le rouage de toute une industrie,
Par Code Promo Uber Deuxieme Course le Samedi 5 septembre 2015 à 18:20
Avez vous un lien pour que je puisse télécharger l'article en PDF ?
Par serrurier pas cher paris 15 le Lundi 7 septembre 2015 à 7:24
Excellent article je vous soutient .
Par http://www.goma9-aerogommage.fr le Samedi 12 septembre 2015 à 3:19
The Tree Of Life ne ressemble pas à du cinéma, du moins ce que l'on voit toutes les semaines,
Par http://www.casquetteree.fr le Samedi 19 septembre 2015 à 4:55
au pouvoir de l'époque (Général Blanco, ou l'apparition subtile de Franco), ce qui donne tant à ce film une âme aussi bi
Par httpwww.aviva-duguet-pelletier.fr le Jeudi 12 novembre 2015 à 4:51
Orange Mécanique est donc le rouage de toute une industrie,
Par http://www.maniagospilimbergo-edu.it le Samedi 14 novembre 2015 à 1:55
Bon allez a toi cédric, mets nous la branlée!
Par http://www.tomyvincent.fr le Lundi 16 novembre 2015 à 4:44
Come On! People reste donc l'une des plus belles pages de l'histoire de la musique sur pellicule. Non seulement car les Thugs ont écrit les lettres de noblesses du punk rock Français, mais aussi les plus belles pages d'adieu.
Par http://www.avilia-bricolage.fr le Mercredi 6 janvier 2016 à 2:18
Sinon et bien tu as vite fait de devenir un con en la matière.
Par http://www.cantateo.fr le Lundi 7 mars 2016 à 7:49
et c'est extrêmement mérité.
Par http://www.fitnrun.fr le Vendredi 15 avril 2016 à 4:02
Et puis, son film ressemble au final à un immense clip vidéo, ne s'arrêtant décidement jamais.
Par http://www.maths-argentan.fr le Mercredi 15 juin 2016 à 11:13
D'une part, la réalisation de Polanski est au poil, cette façon de filmer dans absolument dérangé de tous filmer dans sa perfection.
Par http://www.top-locations.fr le Vendredi 24 juin 2016 à 4:51
Coup de barre surtout.
Par http://www.garage-malaval01.fr le Jeudi 21 juillet 2016 à 9:35
Rare ont été les bandes originales mêlant aussi bien la musique traditionnelle que la musique électro-pure agrémenté de choeurs répétitifs. La dernière scène de Ravenous en reste le meilleur exemple, une bande sonore hallucinante, pour un échappatoire inédit.
Par Under Armour Pas Cher le Jeudi 18 août 2016 à 3:36
Des sons étranges, des mélodies énigmatiques et une voix sensuelle au milieu de tous sa.
Par Maillot De Foot Pas Cher le Mercredi 28 septembre 2016 à 4:15
Cherchant presque à nous éblouir.
Par Maillot De Foot Pas Cher le Jeudi 29 septembre 2016 à 3:54
vonnus de la musique sauvage.
Par asics pas cher le Jeudi 29 septembre 2016 à 3:54
onnus de la musique sauvage.
Par YvesLefeuvre le Vendredi 15 décembre 2017 à 20:34
Bon job, merci pour le boulot
Par Noa Gilbert le Mardi 12 juin 2018 à 19:33
Vous faîtes de l’incroyable travail
Par Catherine Cren le Jeudi 28 juin 2018 à 17:12
Bonjour ! Je vous complimente pour votre travail
J’aime chacune de vos petites histoires
Par Jasmine Petiteau le Jeudi 13 décembre 2018 à 16:37
Tu fais un boulot génial!
Par Gautier Theuriet le Jeudi 14 février 2019 à 12:49
Bonjour ! Je vous complimente quant à l’immense travail fait
Peut-être que j’aurai voulu d’avantages de petits détails
Par Litzy Ravon le Mercredi 29 mai 2019 à 23:50
Vous faîtes un travail génial , c’est pour cette raison que je suis amoureux de ce blog
Par Jean Champeaux le Vendredi 7 août 2020 à 7:04
Je vous remercie pour votre article, je suis persuadé d’avoir énormément appris
 

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