Mes-50-cercles

Mischief, Mayhem, Soap.

Mardi 16 novembre 2010 à 18:35

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Les BB Brunes - Nico Teen Love

Je dois avouer, rien ne m'attire chez les BB Brunes, absolument rien lorsqu'on a entendu pour la 84ème fois leur trois singles sur le premier album. Pauvres, et repoussants. Mais quitte à être surpris, j'ai donc essayé d'écouter le dernier de ce groupe issu de la nouvelle scène française. Qu'est ce que veux donc dire la nouvelle scène française ? Comme si le rock en France s'était éteint au Buzz de l'an 2000, et que le néant avait fait place. Certes, il est vrai que le néant a fait place chez certains groupes depuis, ou juste depuis toujours ( et oui ). Les BB Brunes est l'un de ces groupes que je n'ai jamais compris où un tel engouement fut nécessité et créé autour de ce combo de Paris ne me parait franchement pas mérité. Connu pour leur titres intranationaux, comme Houna, ou dans mes souvenirs, Dis Moi ( si je dois partir ou pas...). Soutenu avec un tel engouement par Rock&Folk, tel Léon Blum par le front populaire aux élections de 1936. Monsieur Manoeuvre les critiquant comme le meilleur groupe de rock français, Normal donc que je me penche alors sur le deuxième album, ou plutôt le dernier. Par pure curiosité, voulant croire aux paroles de Monsieur Rock. Les BB Brunes sont donc un mélange non alchimique et raté entre le plutôt bon rock anglais période Mod ( parfois les Who ou les Clash dans de rares instants ), et le beaucoup moins bons ( Pete Doherty, ou Winehouse depuis un bon bout de temps ou le semi-voleur de Gainsbourg, Biolay ). Cet album enchaine donc les titres néants, tous autant les uns que les autres ( Ma Mods, pastiche de Jet et leur Are You Gonna Be My Girl ou Black & Blue immense copie du Brainstorm des Arctic Monkeys ), ou s'accrochant juste à des riffs tournés en boucle, sans aucune empreintes personnelles, et encore moins dans la voix du chanteur Adrien. ( le Dynamite au gout de pétard mouillé, et Seul ou Accompagné, seul finalement disons). Ce dernier ne faisant que crier dans les aigus, troublant à force, même si la recette peut bien réussir, ici, rien n'est communiqué à l'auditeur, aucunes émotions. Les Textes, en français renforcent le fait que le groupe soit apprécié aussi de la plupart des magazines musicaux du moment. Pourquoi. Car peut être qu'ils tiennent leur nom de la chanson BB Initials de Gainsbourg, principale influence du chanteur, qui pourtant n'a rien de très gainsbar dans ses paroles. Peut être pas cette fois en tout cas, on est très loin de paroles d'Humeau ou Boulard par exemple, Dis moi, Seul Ou Accompagné, le 1/4 d'heure, le champ lexical est quand même peut de fois différents. Et puis, le comble, lorsqu'on entend le chanteur dire que la langue de Molière n'a pas sonné depuis Gainsbourg, on a tendance à penser au défunt Bashung, ou au rescapé Cantat, ou encore, à des chanteurs discrets, mais pleins de talents ( La Belle Bleue ). Alors l'album continue sur sa voie de titres ni biens, ni mauvais, ni neutre. Leurs quelques références simpatiques à des artistes français ( Dandy au Rita Mitsouko ) voir au cinématographe ( M la Maudite pour le chef d'oeuvre de Fritz Lang ) ne changeant rien au fait que Les BB Brunes ne prouvent rien. A part, une connaissance aigu pour faire craquer les filles. Décalquant chacun de leur titres, Un total écran blanc, ou plutôt Notes blanches, aux choeurs absolument atroces ( Illuminations par exemple ) au chant Rita Mitsoukien-Dahoien totalement foireux ( le navrant Nico Teen Love et le bruit kitsch d'une aspiration de cigarettes au début de la chanson, pas vu depuis Plastic Bertrand ). Les Schémas musicaux sont tous les mêmes, les mélodies semblent avoir été composé en seulement un Quart d'heure ( peut être d'où le nom de la chanson ). Malgré tout, quelque chose réside de bon, la qualité d'enregistrement, surtout du au parties batteries, bien que simples, l'enregistrement d'une bonne qualité remonte de peu pour les chieurs dans mon genre, le niveau presque inexistant de cet album. Alors, Rock&Folk aime cette nouvelle vague de rock français, entre les défunts et heureusement par ailleurs Naast, ou les Plasticines ( tout simplement nul et d'un échec cuisant, le public n'appelant pas au rappel au concert gratuit de Biarritz ), ou les Shades, Second Sex et ainsi de suite...Rock&Folk ne peuvent donc mettre en première page des groupes auquel ils ne feront jamais attention, Luke, et leur formidable deux derniers albums, Eiffel et leur simpatoche A Tout Moment, ou encore, Tagada Jones, Noir Désir sur le long et tard ( Une couverture en 20 ans ), Les Thugs, voir même Louise Attaque et les débuts sympatiques et destrou du groupe Déportivo. Les BB Brunes accrochaient encore donc de la foule à la fin de leur première tournée, moins de Buzz, la fin d'une période, et ce deuxième album est paru très rapidement, peu de coms, et beaucoup moins d'engouement tout simplement. L'album est donc comme le groupe, vide, sans point fort, avec plutôt avec des inconvénients, et des maladresses. On zappe alors, leur souhaitant quand même une renaissance de leurs bruits de cigarettes. Et on zappe, comme lorsqu'on les vois à la Star Académy. Et Oui...Le rock français se résume t-il à sa malheureusement ?

Jeudi 11 novembre 2010 à 15:55

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 The Stooges - Fun House
Les Stooges est au départ mené par un fou, Iggy Pop. Qui ne montrait pas encore son engin reproductif sur scène quoi que...Avant de devenir un acteur par occasion pour tourner avec quelques pots de longues dates ( Cry Baby par Watters, Coffee And Cigarettes et Dead Man de Jarmusch....) Les Stooges sont nés autour d'une icone de rock. Du rock crade. Iggy Pop, par sa voix terrible, et ses textes provocateurs ( I Wannabe Your Dog ), les stooges furent donc au départ rejeté par le grand public ( ils ne sont pas les seuls dans l'histoire du rock, et durant ces années là ). Quoi qu'il en soit, en Juillet 70, un an presque jour pour jour après la mort des Sixties et Woodstock ( qui prirent fin le...1 Janvier 1970 donc), les Stooges sortent leur deuxième album. Fun House. Maison cool pour les bilingues invertébrés dans mon genre, à la pochette casi-sadomaso sur les bords, mais qui reste une belle métaphore visuelle du groupe, et l'enflammement provoqué par celui ci. Adulé dans l'ombre par certain, comme David Bowie qui appel à l'un des meilleurs groupes de la planète sur laquelle il vient de se poser avec Ziggy Stardust et ses Araignées from Mars, critiqué et descendu au jour, applaudi par d'autres, considéré comme une merde sans nom pour les derniers. Et enfin, décrété meilleur album de tous les temps par des mélomanes dans l'âme ( Houhou ) comme Jack White ou Phillippe Manoeuvre qui avant de devenir la Guest Star de M6, était lui aussi un fou. Fun House reste un album mythique de l'histoire du rock. Pour bien de différentes raisons. La première étant certainement qu'il ouvre un style typique des années 70, entre le heavy des Deep Purple, le psyché de la fin de course de Hendrix, ou encore, par le son d'enregistrement, qui à chaque écoute étonne. Comme si le groupe s'était enregistré sur une piste, pendant une tuerie musicale de 34 Minutes en 7 Titres ( Blink encore une fois, Rhabillez vous! ). Mais aussi par un son très progressif, qui rappel de temps à autre les Doors comme si le fantastique Dirt, pas très loin d'un Ten Years After. Et par son orgue rappelant alors un autre fou, Ray Manzarek. De plus, la qualité musicale du groupe surprend, cherchant soit le rock agressif et destructif ( l'incroyable Down On The Street et le son de Batterie hyper acoustique rappelant alors les fracassements de Paul Cook sur le Nevermind The Bollocks des Sex Pistols ), ou le pré-Grunge avec le fantastique TV Eye et son riff digne des meilleurs de Deep Purple, et son air de destroy totalement rock'n'roll, là où l'on voit que le Rock est une musique de ravagés parfois. De plus, si l'on se concentre sur les années 90 on voit l'énorme influence de ce groupe sur des combos comme Mudhoney ( Touch Me I'm Sick ), Green River ou encore, Nirvana dans ses premiers écrits. Que se soit dans l'enregistrement ou la voix de Mark Arm des Mudhoney. Iggy Pop avait encore alors lui toute sa voix sur le très célèbre 1970 ( quand je vous disais que cet album était la parfaite introduction au Seventies... ). Les Stooges touchent alors à tout sur cet album, et même au psychédélique complétement barré et shooté d'un groupe comme Sweet Smoke et leur Just a Poke ( Juste une taffe ). Le Saxo se retourne à des solos en pleins couplets, et un boeuf énorme s'organise autour du chant de Iggy Pop sur le titre éponyme, Fun House. Une explication rapide alors du nom, si l'on pense au séjour passé en Asile par Iggy Pop pour consommation de drogues un peu trop poussée. Ou Pire, sur le LA Blues, véritable cacophonie musicale. Du grand n'importe quoi, où les protagonistes se mettent à jouer du n'importe quoi. Généralement sa dure 10 Secondes ( Le début de Suspended Time des Thugs ) ou 40 Secondes ( Un titre de Pink Floyd ) mais içi pendant 4 Minutes, massacrant complétèment l'univers de l'album qui intriguait alors de plus en plus par son touché dans toutes les teintes de la musique ( Blues pour les solos ajoutons le ) et qui permet alors, une magnifique vison des Seventies, et du rock qui allait s'épanouir entre MC5, Deep Purple, ou David Bowie. Fun House est donc un très grand album de l'histoire du rock'n'roll. 14 Jours d'enregistrements démentiels, pour une pépite rarement aussi garnie par sons de guitares magnifiés par Ron Asheston, et toujours la voix déglinguée de Pop. Qui serte peut être repoussante au départ sur certains morçeaux, mais qui est au final  l'inconnue X permettant la résolution de l'équation de ce groupe qui étonne à chaque écoute. Depuis, les Stooges sont devenus les Iggy & The Stooges. Allez savoir pourquoi. Mais Iggy Pop lui, à 60 Balais, et toujours torse nu, et bien plus encore.

Samedi 6 novembre 2010 à 19:01

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Buried de Rodrigo Cortès

        Au Départ soyons clairs, le huit clos nous a offert de grands films comme 12 Hommes en Colères pour le côté renfermé, où Cube, métaphore visuelle du Huit Clos par excellence. Ou d'autre se sont essayés à la tâche et nous ont offert de vrais calvaires cinématographique. Comme le pas terrible et moins flippant qu'il en à l'air 13 Fantômes, ou les suites à répétitions des Cube ( 2 et Hypercube, nous n'en parlerons pas ) ou pire, des Saw ( le premier était pourtant un thriller plutôt réussi ). Lorsque Rodrigo Cortés, jeune réalisateur Lamba du pays à qui l'on doit certainement le renouveau fantastique après Burton ( Del Toro, les deux compères des excellents [Rec] ). Je parle bien entendu de l'Espagne, il peut alors s'attendre à un tournant dans sa carrière, ou plutôt deux : Soit son film est bon, apprécié de la critique, qu'elle soit des Spectateurs ou de la Presse, et il continue son début de carrière, soit, c'est la débandade, et il peut partir direct pointé au pôle emploi. Surtout pour un premier film ! Car Rappelons le, il ne fallait qu'un Fou pour mettre en chantier cette oeuvre. Buried est l'histoire d'un homme ( Interprété au départ par un teenage-romantico-beau gosse Comédien qu'est Ryan Reynolds, qui se réveille sous quelques tonnes de Terre Irakienne, après un Black Hole, rapporté par une attaque terroriste alors qu'il ne faisait que seulement convoyer vers un village un camion. Il n'a alors qu'en poche un Zippo ( le briquet américain par excellence, à la flamme belle et arrogante ), un téléphone ( une version Black Berry un poil ramoché ) et surtout un stylo, et un peu d'alcool. Rien d'autre. Tel est le synopsis de ce film, à la fois, oppressant, original, et surtout impressionnant. Rodrigo Cortés est donc le seul fou sur cette planète ( Avec Natali à la fin du 20ème siècle ) à s'attacher à ce projet. Véritable ( à première vue ) suicide commercial. Mais mais mais. Mais. Voilà. En ne filmant pendant une heure et demie que Ryan Reynolds aux commandes de son téléphone, Cortés a évité dès le départ de partir dans la débandade total, et en filmant le monde extérieur. Rien de tout sa. Outre passé les 15 excellentes premières minutes, on a bien peur de ce genre de Huit Clos où tout va finir par se lâcher en suspens, et surtout, que le film deviendra bancal après ces 15 ou 20 premières minutes comme c'était le cas dans le très décevant Identity. Cortés tiens le rythme, grâce avant tout, à un sens inné pour les plans. Dans un espace plus que réduit ( Disons 2 mètres sur 50 Centimètres ) Cortés braque sans cesse sa caméra sur les moindres faits et geste de Reynolds, nous permettant alors d'être témoin, ou pire, complice de cette prise d'otage sans fin. Ses plans sont alors d'une rare justesse, par des travellings horizontaux et verticaux fantastiques ( je suis un grand malade des travellings au cinéma ), et par des effets de caméra surprenant ( le travelling de la tête au pied, au sens propre du terme, ou l'un des derniers plans du film, fantastique ). Cortès nous immerge totalement dans cette paranoia, ce qui rend le film passionnant, grâce en autre, au rebondissements sans cesse alors qu'il aurait été bien plus facile d'imaginer ( naturellement ) qu'il ne se passerait rien ou pas grand choses. Forcément. Quand au seul rôle de ce film ( physiquement parlant ), Ryan Reynolds, qui alors avait enchainé de plutôt bonnes rigolades, et des niaiseries sans nom ( La Proposition ), remet toute sa carrière en question, par une casie simulation de prise d'otages. Pas facile d'attribuer un rôle pareil à un acteur, mais Reynolds qui n'a alors rien à perdre, nous délivre dès les 5 premières minutes d'une peur soudaine de le voir mauvais à l'écran. ( Les acteurs de Cube par exemple étaient tous plus ou moins, mauvais ). De plus, Cortés, dès le début du film ( et son générique allucinant, oppressant toujours une fois ), montre à quel point il semble influencé par Hitchcock ( et son Lifeboat ), et par la musique surprenante et plus qu'adéquate et surtout étouffante par moment de Victor Reyes. Malgré ceux qui pensent alors que Buried n'est qu'une simple partie de rigolade ( bien que géniale, avouez le ), Buried reste le thriller le plus angoissant, étouffant, oppressant et surtout original depuis un bon bout de temps. Et avec un tel homme derrière la caméra, sa ne risque pas de durer long feu ( Ahah, ceux qui ont vu le film me comprendront...). Et Au Choc final, fatal, et fatiguant pour le siège qui doit nous supporter tout le long du générique.

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Une oeuvre en somme réussie à la perfection pour un Huit Clos rarement aussi poussé. Inception est le blockbuster de l'année 2010. Dog Pound, le film Indépendant de l'année 2010. Shutter Island, l'adaptation cinématographique de l'année. Buried est sans aucun doute, la plus grosse surprise de l'année. Courez y. Mais vous ne verrez plus jamais un portable de la même façon si vous voyez ce que je veux dire.


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